Yaoundé (Agence Fides) – Des dizaines de gabonais continuent à arriver à Kyo-Osi, ville sise dans le sud du Cameroun, à la frontière avec le Gabon, afin de fuir les violences post-électorales dues à la réélection contestée du Président Ali Bongo Ondimba. Les autorités de Yaoundé ont envoyé un fort contingent de police et de gendarmerie afin de renforcer les contrôles à la frontière et d’encadrer les réfugiés.
Les gabonais assurent qu’ils entendent rentrer au Gabon dès que l’ordre et le calme seront rétablis mais qu’ils sont pour le moment contraints à la fuite, affirmant que différents morts sont déjà à déplorer après les affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants favorables à Jean Ping, l’adversaire du Président sortant qui a déclaré être le Président élu par le peuple.
Les affrontements les plus graves ont été enregistrés dans la capitale, Libreville, et dans la deuxième ville du Gabon, Port-Gentil, bien que des heurts aient aussi concerné les villages frontaliers avec le Cameroun, en tant qu’ils sont des places fortes de l’opposition.
Outre les ressortissants gabonais, différents étrangers vivant dans le pays ont eux aussi décidé de fuir. Parmi ceux-ci, des membres de la nombreuse communauté camerounaise et de celles d’autres pays d’Afrique occidentale. (L.M.) (Agence Fides 03/09/2016)