Bujumbura (Agence Fides) – Les enfants du Burundi, qui représentent la moitié des 10 millions d’habitants du pays, vivent dans le pays le plus indigent du monde, dans lequel la majeure partie de la population survit avec moins de 1,25 USD par jour. Selon les données de l’Index global de la faim, 3 enfants sur 5 subissent des retards de croissance. Les dernières récoltes ont été faibles et les prix des denrées alimentaires ont augmenté, rendant plus difficile pour les familles de pourvoir aux besoins alimentaires de leurs enfants. En outre, l’accès aux services de base tels que la santé et l’instruction, sont hors de la portée de nombreuses personnes nécessiteuses. La violence à l’intérieur et dans les environs des écoles continue à augmenter et, depuis avril 2015, les conditions de vie des mineurs ont drastiquement empiré. Plus de 200 d’entre eux ont été arrêtés et placés en détention en compagnie de délinquants adultes.
Plus de 237.000 burundais, dont la moitié sont des enfants, ont fui dans les pays limitrophes, 25.000 autres ayant dû évacuer leurs domiciles. Les enfants qui continuent à fuir sont les plus vulnérables et courent des risques majeurs d’être exploités ou enlevés par les groupes armés. Des milliers d’entre eux sont blessés et traumatisés. L’organisation italienne Espaces Amis de l’Enfance aide des milliers d’enfants dont 25% présentent des signes de traumatismes psychologiques. Elle administre les médicaments nécessaires pour les soins de base au sein des communautés les plus précaires, collabore à la reconstruction des écoles détruites par les pluies torrentielles qui ont frappé le pays, afin d’assurer aux enfants une instruction continue. (AP) (Agence Fides 21/03/2016)