New Delhi (Agence Fides) - La mission de la communauté catholique en Inde est bien différente du prosélytisme ou de la recherche de conversions. Il s’agit là d’une accusation qui n’est motivée que politiquement. C’est ce qu’affirme le Père Agostino Kanjamala SVD, auteur d’une recherche à peine publiée sous le titre « Les tendances de la mission en Inde ». Le Père Kanjamala a été Secrétaire de la Commission pour l’Evangélisation de la Conférence épiscopale indienne (CBCI) de 1996 à 2004. Il a conduit une étude approfondie sur base nationale, en recueillant, grâce à la collaboration d’une équipe de 400 personnes, les opinions de quelques 15.000 fidèles, prêtres, religieuses et laïcs provenant de 40 Diocèses et interrogés sur différents aspects de la mission.
Comme cela a été indiqué à Fides, à la présentation de la recherche, le Père Kanjamala a déclaré : « L’une des principales découvertes qui émerge de l’enquête est que, pour près de 85% des prêtres et des religieuses, l’objectif primaire de la mission n’est pas la conversion. Ce que l’Eglise enseigne sur la possibilité de salut y compris en dehors de l’Eglise (LG 16; GS 22) est bien connu et on ne pense plus au nombre des conversions ». « Aujourd’hui, en Inde – a-t-il rappelé – seuls 2,5% de la population sont chrétiens ».
Le prêtre a conclu en disant : « L’accusation de vouloir faire du prosélytisme qui est faite aux chrétiens par des groupes fondamentalistes hindous, est malade et motivée seulement au plan politique. L’avenir de la mission est radieux comme le Royaume de Dieu que Jésus a proclamé ». (PA) (Agence Fides 17/03/2016)