AFRIQUE/OUGANDA - Tensions après l’arrestation du principal challengeur de Museveni

Kampala (Agence Fides) – Le principal candidat de l’opposition ougandaise, Kizza Besigye, a été arrêté par la police ce matin, 19 février, en compagnie de Mugisha Muntu et Wasswa Biriggwa, deux hauts dirigeants de son parti, le Forum for Democratic Change (FDC).
Ceci intervient alors qu’ont repris les opérations de vote visant à élire le Président et les membres du parlement, dans une trentaine de bureaux de vote de la capitale, Kampala, et dans le district proche de Wakiso, après qu’hier, les électeurs n’aient pas été en mesure de prendre part au scrutin à cause de problèmes d’organisation. La Commission électorale a par suite prolongé d’un jour les opérations de vote.
Kizza Besigye a été arrêté après que la police ait encerclé le quartier général de son parti. En début de matinée de ce jour, des affrontements ont eu lieu entre des partisans de Kizza Besigye et la police, qui avait eu recours à des gaz lacrymogènes. La situation pour le moment demeure tendue.
Entre temps, malgré la prorogation d’une journée de la durée du scrutin, le Président de la Commission électorale a diffusé les premiers résultats partiels de l’élection présidentielle, selon lesquels le Président sortant, Yoweri Museveni, aux affaires depuis 30 ans, aurait obtenu 61,75% des suffrages contre 33,47% à Kizza Besigye.
Des polémiques ont en outre fleuri suite à la décision de la Commission pour les Communications de l’Ouganda (UCC) de bloquer l’utilisation des réseaux sociaux tels que Facebook, WhatsApp et Twitter le jour du scrutin. Mais, avec une population formée à 80% de jeunes de moins de 30 ans, nombre desquels familiers des nouvelles technologies, cette interdiction a été contournée au travers de l’utilisation de systèmes tels que les Virtual Private Network (VPN). Les Evêques avaient dénoncé les « tendances dictatoriales » au sein de la politique nationale (voir Fides 18/02/2016). (L.M.) (Agence Fides 19/02/2016)

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