Bujumbura (Agence Fides) – « L’ultimatum est arrivé à échéance samedi mais on ne sait pas bien quelles conséquences cela pourra avoir. Il semble que le gouvernement ait peur lui aussi » déclarent à l’Agence Fides des sources de l’Eglise depuis capitale du Burundi, où, samedi 7 novembre, est arrivé à échéance l’ultimatum lancé par le gouvernement du Président Pierre Nkurunziza à l’opposition armée afin qu’elle dépose les armes (voir Fides 06/11/2015). « La sensation est que la situation est en train d’échapper aux mains de tous ». Les forces de sécurité ont dans tous les cas lancé des contrôles et des perquisitions dans les quartiers de la capitales considérés comme des place fortes de la rébellion.
« Une dizaine de personnes a été tuée le 7 novembre. La découverte de nouveaux cadavres tués au cours de la nuit est désormais depuis longtemps un fait quotidien. Ce matin, des coups de feu ont résonné dans un autre quartier de Bujumbura, où ont été envoyés des renforts de police alors que les habitants des quartiers (proches NDR) de l’opposition quittent leurs maisons pour se réfugier dans les zones considérées comme un peu plus sûres » indiquent les sources de Fides.
La crise burundaise, ayant éclaté suite à l’obtention d’un troisième mandat de la part du Président Pierre Nkurunziza en violation de la Constitution et des accords de paix d’Arusha, suscite une forte préoccupation dans la région des Grands Lacs et au sein de la Communauté internationale. L’Eglise a convoqué une neuvaine pour la paix du 13 au 22 novembre. (L.M.) (Agence Fides 09/11/2015)