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Port-au-Prince (Agence Fides) – Suite à la diminution tant des fonds provenant des donateurs internationaux que du budget de la santé du gouvernement haïtien, un nombre sans précédent de femmes enceintes s’adresse actuellement au Centre de référence pour les urgences obstétriques (CRUO), un hôpital de Port-au-Prince géré par Médecins sans frontières qui s’occupe de cas obstétriques complexes. Dans un communiqué reçu par l’Agence Fides, MSF dénonce ce qui se passe et souligne qu’en 2014 l’unité néonatale du CRUO a hospitalisé un nombre de nouveaux-nés en augmentation de 32% alors que les transferts de femmes enceintes auprès de la structure ont augmenté de 18%. Cette augmentation a contraint le CRUO de MSF, qui ne reçoit pas de financements gouvernementaux internationaux et n’est donc pas sujet à la réduction des fonds, à accorder la priorité aux seuls cas les plus graves, à savoir ceux comportant des risques de complications au niveau de l’accouchement. Malheureusement, les femmes qui ne répondent pas à ces critères d’acceptation ont peu d’alternatives, au moins tant que leur situation n’empire pas, au point de les faire répondre aux critères susmentionnés.
Le CRUO a été ouvert en mars 2011. Jusqu’à présent environ 27.000 enfants et environ 9.000 femmes ont été hospitalisés dans l’unité de néonatologie. MSF est présente à Haïti depuis 1991 et elle gère actuellement également une unité spécialisée dans les brûlures au sein de l’hôpital de Drouillard, ainsi qu’un hôpital à Martissant et un projet d’unité de chirurgie à Tabarre. L’organisation dispose par ailleurs d’une équipe de réponse à l’urgence choléra, prête à intervenir sur l’ensemble du territoire national. (AP) (Agence Fides 12/12/2015)