Oslo (Agence Fides) – Au cours de la période allant du 1er janvier au 18 juin de cette année, 648 personnes ont été exécutées en Iran, ce qui représente une moyenne très élevée de près de 4 personnes par jour. La moyenne est bien plus élevée que l’année passée, lorsque les exécutions ont été au total 753 et qu’au titre de l’année 2013 (687 exécutions en tout). La majeure partie des personnes exécutées (463 sur 648 en 2015) ont été condamnées à mort pour des délits liés à la drogue. C’est ce qu’affirme un rapport envoyé à Fides par l’organisation Iran Human Rights ayant son siège à Oslo (Norvège). L’ONG a été créée par des ressortissants iraniens ayant fui leur pays et désormais bénéficiant de l’asile politique mais qui continuent à avoir des contacts directs en territoire iranien. IHR lance un appel à la communauté internationale en faveur d’un moratoire des exécutions capitales en Iran, y compris à l’occasion du voyage en Europe du Président iranien, Hassan Rohani.
« Une forte augmentation du nombre d’exécution a débuté à compter du 22 mai, lorsqu’une manifestation pacifique a eu lieu dans la cour de la prison de Ghezel Hesar, à l’ouest de Téhéran. Dans ce cadre, un groupe de condamnés à mort a exposé des banderoles écrites à la main demandant une mesure de grâce. Le lendemain, les 22 détenus ont été placés en isolement et le surlendemain exécutés » remarque IHR. L’organisation raconte que, souvent, les procès sont très rapides et les condamnés n’ont pas droit à une pleine défense. En outre, les personnes interpellées constituent souvent du menu fretin, des courriers mal payés, et non pas les organisateurs des trafics. IHR a reçu différents comptes-rendus de procès iniques et de confessions extorquées. (PA) (Agence Fides 13/11/2015)