Phnom Penh (Agence Fides) – Des centaines de vietnamiens vivent entre les tombes et les monuments funéraires. Une communauté entière s’est vue contrainte à occuper un cimetière au sud de Phnom Penh pour faire face à la pauvreté et à l’inégalité. A Thmor San, une zone du village de Doeum Sleng, les enfants jouent entre les tombes et les adultes préparent à manger entre les sépultures. Certaines familles ont occupé le terrain après avoir abandonné le monde rural à la recherche d’un emploi mais, vus les loyers trop élevés des appartements à Phnom Penh, elles ont accepté la nécropole comme un moindre mal. Des anthropologues ont attesté au Cambodge la présence d’une croyance diffuse dans les esprits faisant partie de la réalité quotidienne et qui sont adorés dans maisons sur de petits autels ou « maisons des esprits ». A Thmor San, des milliers d’habitants survivent grâce à un petit marché mais aussi au travers de la vente de déchets et grâce aux aides des ONG. Parmi les problèmes les plus répandus se trouvent l’abus d’alcool, la violence domestique, la malnutrition, le manque de scolarisation, les abus et le travail des mineurs et les maladies telles que le SIDA, le tout étant aggravé par les fréquentes inondations. (AP) (Agence Fides 09/09/2015)