New Delhi (Agence Fides) – En Inde, les femmes handicapées mentales sont régulièrement enfermées dans des instituts où elles subissent des violences et des abus sexuels en tout genre. C’est ce qu’a récemment indiqué un groupe d’activistes pour la protection des droits fondamentaux. Le rapport d’Human Rights Watch (HRW), envoyé à l’Agence Fides, fait mention de femmes souvent envoyées dans des instituts publics surpeuplés et privés de toute structure de base où elles sont tournées en ridicule, terrorisées et stigmatisées. Une fois enfermées, elles demeurent isolées, sans possibilité de fuite. A la différence des hommes handicapés, les femmes et les jeunes filles vivent dans la terreur de subir des abus sexuels.
Le rapport, intitulé « traitées pire que les animaux », recueille des entretiens effectués avec 52 femmes se trouvant ou s’étant trouvées dans un institut ainsi que ceux réalisés auprès de 150 médecins et membres des familles des patientes. En Inde, selon un recensement gouvernemental, environ 1,5 millions de personnes sont des handicapés mentaux présentant des maladies génétiques comme la trisomie 21 alors que 722.826 autres souffrent d’autres pathologies telles que le bipolarisme. Toutefois, les experts estiment que ces chiffres sont trop limités pour le deuxième pays le plus peuplé du monde. Les femmes affectées par un handicap mental ou par une maladie telle que la schizophrénie, sont souvent hospitalisées contre leur volonté par des membres de leur famille ou par leurs tuteurs, bien que l’hospitalisation forcée soit illégale. En 1982, le gouvernement a lancé un programme national pour la santé mentale afin de fournir des services communautaires adéquats mais HRW considère que, jusqu’ici, il a été inefficace et privé de supervision. (AP) (Agence Fides 03/12/2014)