Le Caire (Agence Fides) – Il s’appelle Seif el Amir, il a 34 ans et il est consultant en arbitrages internationaux. Il s’agit du jeune copte qui a fait part de son intention de participer aux élections présidentielles égyptiennes prévues pour le 25 mai prochain. Son nom ne fait pas partie des coptes déjà connus dans le pays pour leur participation à la vie politique nationale. « Depuis que les candidatures sont ouvertes – explique à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Botros Fahim Awad Hanna, Evêque copte catholique de l’Eparchie de Minya – de nombreux personnages nouveaux tentent de cette manière la carte de la notoriété. Il s’agit de dizaines de personnes. Ils n’ont jamais fait de politique active. Et ils n’ont aucune chance de réussite. Les hommes politiques experts évitent de s’exposer parce qu’ils savent qu’ils ne disposent pas de chances réalistes de réussite et alors il est inutile de prendre des risques ». Tous les analystes donnent pour certaine la victoire de l’ancien chef des forces armées, le Maréchal Abdel Fattah al-Sisi. Le seul adversaire pouvant compter réaliser un bon résultat est le nassérien Hamdin Sabbahi, responsable du Courant populaire égyptien qui avait fini troisième avec 20,7% des voix lors des élections présidentielles de 2012.
La possible candidature d’el Amir ne pourra espérer recueillir les voix des coptes en jouant la carte confessionnelle. Cependant, selon l’Evêque copte catholique d’Assiout, S.Exc. Mgr Kyrillos William, la candidature en question pourrait avoir une valeur symbolique non indifférente : « La possible candidature d’un copte aux élections présidentielles confirme ce qui est écrit dans la Constitution quant à l’égalité de tous les citoyens égyptiens. Il réaffirme à sa manière un droit qui est nié par exemple par certains responsables salafistes, selon lesquels les chrétiens égyptiens ne peuvent aspirer à la fonction présidentielle ». Dans tous les cas, selon l’Evêque, « on ne peut savoir si Seif el Amir parviendra à recueillir les 25.000 signatures d’électeurs nécessaires à faire que sa candidature soit accueillie. Les signatures en question devront provenir de l’ensemble des 27 provinces égyptiennes afin de confirmer que le candidat jouit d’une base minimum de partisans diffusée dans tout le pays ». Les signatures peuvent être recueillis jusqu’au 20 avril. Jusqu’ici, seul le Maréchal al-Sisi et Sabbahi ont commencé la collecte, qui a été ouverte voici deux jours. La candidature du Maréchal a déjà reçu l’appui de plus de 70.000 signataires. Le responsable du Courant populaire égyptien a recueilli quant à lui 12.000 signatures. (GV) (Agence Fides 02/04/2014)