Caracas (Agence Fides) – La Conférence épiscopale vénézuélienne (CEV) a publié le 17 novembre une Déclaration dans laquelle elle analyse la situation économique du pays et observe que cette dernière « doit être affrontée dans un premier temps par les autorités publiques, en accord avec les entrepreneurs, les commerçants et les institutions. Un climat de confiance devrait se créer afin de permettre la réactivation de la production et la croissance socio-économique pour le bien de la communauté et en particulier des pauvres et des plus vulnérables ».
La prise de position des Evêques fait suite à une série de mesures économiques adoptées par le gouvernement vénézuélien et à la réflexion du Saint-Père qui a parlé voici quelques jours de la corruption : « Ceux qui sont dévots du dieu pot-de-vin donnent à leurs enfants du pain sale. (Ils disposent de) gains fruit de pots-de-vin et de corruption, qui sont comme la drogue, même si l’on commence par un pot-de-vin de peu d’importance. Alors il faut prier pour ces jeunes qui ont soif de dignité alors que le travail malhonnête enlève cette dignité recherchée » (homélie du 8 novembre 2013).
Le texte reflète la préoccupation du clergé et de l’Episcopat vénézuéliens, qui met en garde également contre l’euphorie d’un grand nombre de personnes qui « croient que l’achat de quelques appareils électroménagers résout les problèmes les plus importants qui les affligent ». La note, envoyée à l’Agence Fides, indique qu’au sein de cette même déclaration, la CEV condamne l’usure, la corruption et la spéculation, quelque soit leur origine et souligne « la nécessité d’une lutte permanente » contre ces réalités, fournissant sa contribution afin de promouvoir « de meilleures relations entre les différents secteurs de la société ». Enfin, la déclaration invite les vénézuéliens à la prière en faveur de la paix sociale et politique du pays. (CE) (Agence Fides 19/11/2013)