Freetown (Agence Fides) – La guerre civile en Sierra Leone a fait des dizaines de milliers d’handicapés, nombre desquels ont subi des amputations de diverses parties du corps. Toutefois, alors que les victimes de la guerre reçoivent des aides, les personnes handicapées peinent pour survivre. Elles ont des difficultés à obtenir une assistance sanitaire adaptée, une instruction et un travail, par ailleurs déjà difficile à trouver dans le pays. Il n’existe pas de données officielles disponibles et il semble que le plus grand nombre d’handicaps soit lié à la poliomyélite. De nombreuses personnes affectées par cette pathologie étant devenus handicapés sont arrivées à Freetown durant ou après la guerre, à la recherche de sécurité, d’un refuge et d’un travail. Peu nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, travaillent alors que la majorité survit en demandant l’aumône. Nombre d’entre eux ont des problèmes pour trouver un lieu où dormir. Dans un édifice propriété du gouvernement situé au centre de Freetown vivent plus de 200 poliomyélitiques avec leurs familles et ce dans des espaces réduits, séparés les uns des autres par des cloisons de carton. L’édifice est surpeuplé et ne dispose que de quelques toilettes ainsi que d’une petite zone dans laquelle il est possible de se laver. La situation deviendra ingérable avec l’augmentation du nombre de familles présentes. La communauté est gérée par l’Handicapped Youth Development Organisation (HYDO), un groupe dont les membres sont handicapés. L’HYDO prévoit de développer un terrain acquis à Waterloo, dans la périphérie de Freetown, afin de permettre aux handicapés de vivre, de travailler, de cultiver la terre et d’élever du bétail. (AP) (Agence Fides 03/09/2013)