Rome (Agence Fides) – « Malgré des situations parfois douloureuses voire même dramatiques, la migration demeure encore, dans sa nature fondamentale, une aspiration à l’espérance. En affrontant les gênes et les difficultés que comporte un voyage dans des régions inconnues, le migrant débute son parcours avec un espoir bien précis : construire un avenir nouveau pour lui et les êtres qui lui sont chers. Dans une perspective globale, le phénomène de la migration peut être considéré également comme un appel qui concerne toute l’humanité ». Telles sont les paroles du Président du Conseil pontificale pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en déplacement, S.Em. le Cardinal Antonio Maria Vegliò, prononcées à l’occasion du début des activités 2012-2013 du Scalabrini International Migration Institute (SIMI), dans l’après-midi du 29 novembre, événement auquel ont participé des professeurs, des étudiants, des missionnaires et des opérateurs du secteur.
Dans son intervention dédiée à « l’importance de la Constitution Exsul Familia à 60 ans de sa promulgation », le Cardinal a mis en évidence trois aspects de ce document de 1952, « destiné à devenir le premier document du Magistère pontifical » concernant la Pastorale des migrants, dans ses aspects analytiques, théologiques et normatifs. Relevant qu’il « est fruit de l’époque à laquelle il a été rédigé », le Cardinal a mis en évidence que le phénomène migratoire a subi de notables changements au cours des décennies suivantes et que l’Eglise, à tous les niveaux, a cherché à créer de nouvelles structures pour poursuivre son service pastoral de manière adéquate.
Le Cardinal Vegliò a souligné par ailleurs le fait que « la Exsul Familia offre, en substance, un compendium de l’activité de l’Eglise relative au phénomène migratoire » au cours de la première moitié du XX° siècle. Il a en outre expliqué « l’approfondissement herméneutique de la situation que le document propose en conservant précieusement l’expérience des communautés ecclésiales sur le territoire et en suggérant des modèles qui pourraient aider concernant l’organisation de la Pastorale migratoire ». Enfin, la Constitution apostolique porte un regard prophétique sur l’avenir. « Dans le contexte actuel du phénomène migratoire en Europe et dans le monde entier – a déclaré le Cardinal – tout comme il y a 60 ans avec la Exsul familia, l’Eglise est appelée à revoir et, une fois encore, à faire une synthèse de son passé… Il faut donc regarder le passé pour discerner ce qui a été positif et mettre de côté ce qui a été négatif ». (SL) (Agence Fides 01/12/2012)