Kisumu (Agence Fides) – Pour la première fois au Kenya, l’objectif annuel visant à circoncire 1 million d’hommes d’ici la fin de 2011 n’a pas été atteint. Les officiels sanitaires chargés du programme cherchent à déterminer les raisons de cet échec, l’attribuant en partie aux fortes pluies enregistrées au cours des mois de novembre et décembre qui ont rendu nombre de routes de Nyanza, dans l’ouest du pays, impraticables pour les équipes médicales qui exécutent la circoncision à bord de cliniques mobiles. Le pays compte le plus grand nombre de médecins bénévoles qui pratiquent les campagnes de circoncision masculine en Afrique occidentale et orientale. Depuis le début de la campagne, ont été circoncis environ 395.000 hommes, en majorité dans la province de Nyanza, où s’enregistre le taux de prévalence du SIDA le plus important du pays. D’une étude réalisée au Kenya en 2011, il résulte qu’après la circoncision des partenaires, les femmes se sentent moins menacées par le virus du SIDA que les hommes. Selon le responsable de la Nyanza Reproductive Health Society, le manque d’information a continué à créer des barrières au plan communautaire. Les experts craignent également que si les demandes devaient continuer à augmenter, le système sanitaire ne soit pas en mesure d’y faire face en totalité. Actuellement, il existe seulement 200 structures adéquates. Selon les autorités, le phénomène doit faire partie des priorités sanitaires du gouvernement local. (AP) (Agence Fides 02/03/2012)