AFRIQUE/KENYA - « Nous continuerons à être présents à Dadaab en suivant les protocoles de sécurité les plus exigeants » déclare à Fides la responsable de Caritas Somalie

vendredi, 14 octobre 2011

Nairobi (Agence Fides) – « La Caritas suit les protocoles de sécurité les plus exigeants et continuera à travailler à Dadaab » déclare à l’Agence Fides Suzanna Tkalec, opératrice du Catholic Relief Services (CRS) et responsable de Caritas Somalie pour les opérations à Dadaab (dans le nord du Kenya) où hier, 13 octobre, ont été enlevées deux opératrices humanitaires de Médecins sans frontières. Les deux femmes ont été enlevées dans le camp d’Ido, l’une des structures où se trouve la plus grande communauté de réfugiés somaliens du monde (plus de 400.000 personnes).
Selon la police kenyane, l’enlèvement serait le fait d’un groupe de shahab, les intégristes somaliens qui se battent contre le gouvernement de transition de Mogadiscio. Outre les deux opératrices de MSF, qui ont déjà été transférées en Somalie, deux autres femmes (une touriste de nationalité française et une autre de nationalité britannique) sont entre les mains de ravisseurs somaliens. Ces dernières ont été enlevées l’une après l’autre dans l’archipel de Lumu, l’une des localités touristiques les plus exclusives du Kenya se trouvant à une dizaine de kilomètres de la frontière avec la Somalie.
« Il est difficile de dire si ces enlèvements font partie d’une stratégie politique précise de la part des shahab ou s’il s’agit d’actes de banditisme visant à obtenir une rançon. Dans ce dernier cas, on se trouverait en présence d’une extension sur la terre ferme des activités criminelles conduites par les pirates somaliens en haute mer » déclare à l’Agence Fides l’un des collaborateurs du CRS opérant à Dadaab. S’agissant des conditions de travail sur zone, notre interlocuteur ajoute : « Garantir la sécurité d’une localité se trouvant à quelques kilomètres de la frontière somalienne où sont concentrés un grand nombre de réfugiés n’est certes pas chose facile mais il existe des protocoles de sécurité que la majeure partie d’entre nous applique ». « L’enlèvement des deux opératrices humanitaires est un fait dramatique mais ceci ne nous empêchera pas de poursuivre notre mission » conclut Suzanna Tkalec. (L.M.) (Agence Fides 14/10/2011)


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