AFRIQUE/SOMALIE - L’Evêque de Djibouti « satisfait de la réponse apportée par le monde catholique au drame de la Corne de l’Afrique »

Rome (Agence Fides) – « Je suis très satisfait de la réponse apportée par le monde catholique à l’appel du Saint-Père en faveur de la Somalie et des autres pays de la Corne de l’Afrique » déclare dans un entretien accordé à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Giorgio Bertin, Evêque de Djibouti et Administrateur apostolique de Mogadiscio, de retour de la rencontre dédiée à la crise alimentaire à la Corne de l’Afrique promue par le Saint-Siège (voir Fides 08/10/2011). Au total, les fonds recueillis par l’Eglise catholique dépassent les 60 millions d’€uros.
S.Em. le Cardinal Robert Sarah, Président du Conseil pontifical Cor Unum, a lancé un appel afin d’aller au-delà de la phase d’urgence, souhaitant la création d’une école par village de manière à offrir une possibilité de développement aux jeunes. « J’ai été frappé par l’appel de Son Eminence notamment parce qu’avant de venir à Rome, nous avions depuis peu inauguré une école primaire dans le village d’Itki, au nord de Djibouti. L’école a été construite grâce à une donation provenant de l’héritage d’une dame qui nous est parvenue au travers de mes confrères franciscains » affirme Mgr Bertin.
« Notre préoccupation est d’aller au-delà de la phase de l’urgence pour faire en sorte qu’à l’avenir des crises humanitaires de cette ampleur ne se reproduisent plus » poursuit l’Evêque de Djibouti. « C’est pourquoi, est nécessaire une stratégie de long terme qui prévoit des aides au monde agricole et aux éleveurs locaux afin de dépasser les fragilités structurelles qui débouchent sur ces tragédies. Il faut également revoir les mécanismes financiers internationaux qui rendent encore plus fragiles des pays faibles ».
La tragédie de la Somalie est cependant surtout le fruit du manque d’une structure étatique depuis 20 ans, le pays étant en proie à la guerre civile du fait de la présence de différentes milices. « Je n’entre pas dans le mérite de cette question mais je voudrais cependant suggérer de chercher à impliquer la diaspora somalienne présente en Italie et dans d’autres parties du monde afin qu’elle se mobilise pour trouver une solution politique à l’instabilité du pays notamment parce que l’intelligentsia somalienne se trouve à l’étranger » conclut Mgr Bertin. (L.M.) (Agence Fides 12/10/2011)