Agago (Agence Fides) – Des milliers de personnes qui vivent dans 36 des 112 districts de l’Ouganda sont en grave danger de famine du fait de la sécheresse causée par le phénomène connu sous le nom de La Niña. Les personnels sanitaires ont lancé l’alerte épidémie pour des maladies telles que diarrhée et dysenterie dues au manque de mesures hygiéniques et sanitaires. « La situation réclame une attention particulière : de nombreuses familles sont privées de denrées alimentaires » lit-on dans un communiqué du Ministre pour la Prévention des Catastrophes, Musa Ecweru, diffusé par l’Agence IRIN des Nations Unies. Le Ministre craint l’imminence d’une grave crise hydrique et alimentaire dans certaines zones du pays. Selon les prévisions météorologiques, l’Ouganda devra affronter une longue période de sécheresse malgré les pluies prévues pour le mois de mars, ces dernières n’étant pas suffisantes pour les besoins de l’agriculture.
Dans certains des 36 districts touchés, les puits s’assèchent et les résidents sont contraints à parcourir de longues distances à la recherche d’eau. Les vents forts détruisent les structures et la circulation est ralentie par des températures atteignant 35 à 38° Celsius durant la journée. Au nord, les personnes déplacées qui ont été réinsérées dans des villages au sein des districts d’Acholi sont victimes d’incendies fréquents et de l’abaissement du niveau de l’eau des cours d’eau. La sécheresse a également frappé la production électrique. En effet, les torrents Aswa, Ayugi, Unyama et Pager dans les districts Amuru et Kitgum sont en train de s’assécher. Les bergers qui vivent dans les districts de Nakasongola et Bullisa dans la région de Bunyoro sont préoccupés pour le bétail qui ne dispose pas de pâturages. Les pluies torrentielles de 2010 ont gravement frappé certaines zones du pays aggravant le caractère précaire des réserves alimentaires. (AP) (Agence Fides 11/03/2011)