Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Cité du Vatican (Agence Fides) – « Votre présence ici, à Rome, renforce les liens de communion entre la communauté catholique aux Philippines et le Siège de Pierre, une communion qui remonte à plus de quatre siècles en arrière, lorsque a eu lieu la première célébration du Sacrifice eucharistique sur votre territoire » a rappelé le Saint-Père Benoît XVI aux Evêques des Philippines reçus en audience le 29 novembre à l’occasion de leur visite Ad Limina Apostolorum, souhaitant que cette communion « puisse continuer à servir de levain dans la plus ample culture, de manière à ce que les générations actuelles et futures de philippins continuent à rencontrer le message joyeux de l’Evangile de notre Seigneur Jésus Christ ».
Le Pape a poursuivi : « Pour être un tel levain, l’Eglise doit toujours chercher à trouver sa voix particulière parce que c’est grâce à la proclamation que l’Evangile porte des fruits qui changent la vie ». Cette « voix » s’exprime au travers du témoignage moral et spirituel de la vie des croyants, du témoignage public offert par les Evêques et par tous ceux qui ont un rôle dans l’enseignement de la foi aux autres. « Grâce à l’exposition claire de la vérité évangélique sur Dieu et sur l’homme – a continué le Pape – des générations de prêtres diligents, de religieux et de laïcs philippins ont assuré la promotion d’un ordre social encore plus juste. Parfois, cette mission de proclamation concerne des questions importantes pour la sphère politique. Ceci ne surprend pas parce que la communauté politique et l’Eglise, bien qu’elles soient justement distinctes, se trouvent cependant toutes deux au service du développement intégral de tout être humain et de la société dans son ensemble ».
Benoît XVI a réaffirmé que « le ministère prophétique de l’Eglise requiert qu’elle soit libre de « prêcher la foi et d’enseigner sa doctrine sociale propre…, et de donner son propre jugement moral, y compris sur des choses qui concernent l’ordre politique, lorsque cela est demandé par les droits fondamentaux de la personne et par le salut des âmes ». A la lumière de cette mission prophétique, je demande à l’Eglise aux Philippines de chercher à faire son devoir en ce qui concerne le soutien à la vie humaine de la conception jusqu’à la mort naturelle et en ce qui concerne la défense de l’intégrité du mariage et de la famille ». Le Pape a en outre exprimé sa satisfaction pour l’engagement de l’Eglise dans ces domaines et également en faveur de l’abolition de la peine de mort.
En se référant à l’importance des communications sociales et des médias, le Pape a affirmé : « Une voix unifiée et positive doit être présentée au public à travers les médias, tant anciens que nouveaux, de manière à ce que le message évangélique puisse avoir un impact encore plus fort sur le peuple de la nation ». Il a ensuite souligné le rôle du laïcat catholique, « expert des communications sociales » afin qu’il « prenne la place qui lui revient en proposant le message chrétien de manière convaincante et attrayante ».
Enfin, il a mentionné l’engagement de l’Eglise dans les questions économiques et sociales, en particulier envers les plus pauvres et les plus faibles de la société, qui se réalise au travers de nombreuses institutions caritatives catholiques actives dans l’ensemble du pays : « Nombre de vos concitoyens cependant demeurent sans emploi, privés d’une éducation adéquate ou de services de base et vos déclarations prophétiques ainsi que votre action caritative en faveur des pauvres continuent donc à être très appréciées – a conclu le Souverain Pontife. Outre à cet effort, vous êtes justement préoccupés de la constance de l’engagement en matière de lutte contre la corruption parce que la croissance d’une économie juste et soutenable sera possible seulement lorsqu’il y aura une application claire et cohérente de l’Etat de droit dans l’ensemble du pays ». (SL) (Agence Fides 30/11/2010)
