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Faisalabad (Agence Fides) – Après les menaces et les violences subies les jours derniers, la communauté chrétienne de Faisalabad pousse un soupir de soulagement : les deux frères chrétiens accusés de blasphème ont été relâchés. Le pasteur Rashid Emmanuel et son frère Sajid Emmanuel avaient été arrêtés le 4 juillet et, après 15 jours de détention et d’interrogatoires intensifs, ils ont été remis en liberté car la police n’a trouvé aucune preuve objective des accusations à leur charge. D’après les militants qui les ont dénoncés, les deux hommes avaient distribué publiquement des tracts et des livrets comportant des phrases injurieuses envers le Prophète Mahomet et effectuaient une propagande anti-islamique sur leur site web. Comme l’indiquent les sources locales de Fides, les enquêtes ont prouvé que les accusations étaient fausses, étant donné que le matériel distribué ne comportait aucune allusion contre l’Islam et son Prophète.
L’affaire des deux frères avait suscité une violente protestation massive des militants islamistes à Waris pura, une des plus grosses banlieues de Faisalabad, habitée par une nombreuse communauté chrétienne d’environ 100.000 personnes (voir Fides 15/7/2010). Lors du défilé, des jets de pierres avaient touché l’église catholique du Saint Rosaire à Waris pura, causant une grande peur parmi la population locale. De nombreuses familles, en proie à la panique, ont préféré abandonner momentanément leurs habitations.
La source de Fides à Faisalabad remarque : « A présent il y a un plus grand déploiement des forces de police dans la zone et la situation semble être rentrée dans l’ordre. Mais les gens qui vivent dans les quartiers de Barakat pura, Waris pura, et dans les autres quartiers à majorité chrétienne sont encore terrorisés. On a toujours en tête le souvenir des massacres de l’été dernier, lors des attaques en masse de quartiers chrétiens, dont certaines très graves (à Gojra, Korian, Kasur) qui ont entraîné des morts et des blessés. Nous demandons à tous de prier pour la paix à Faisalabad ». (PA) (Agence Fides 19/7/2010 ; 28 lignes, 335 mots)
