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Rome (Agence Fides) – « Après plus d’un siècle, l’évangélisation a déjà rendu des fruits abondants, visibles à travers de nombreux signes de la vitalité de l’Eglise-famille de Dieu dans vos pays. Qu’un nouvel élan missionnaire anime vos communautés, pour que le message évangélique soit pleinement accueilli et fidèlement vécu ! ». C’est l’exhortation adressée par le Saint-Père Benoît XVI aux évêques du Burkina Faso et du Niger, reçus en audience le 20 mars, à l’occasion de leur visite Ad limina Apostolorum.
Dans son discours, le Souverain Pontife a souligné que « la foi a toujours besoin de consolider ses racines », puis s’est montré satisfait de l’engagement « en faveur d’une saine inculturation de la foi », et a encouragé les évêques à poursuivre leur « effort missionnaire de solidarité » à l’égard des Eglises sœurs du continent. D’autres motifs d’espérance sont l’engagement mis en acte par l’Eglise pour lutter contre « les maux qui empêchent les populations d’arriver à un authentique développement », et pour la promotion de la solidarité « envers tous et en particulier envers les plus démunis ».
Citant le contexte de l’Année sacerdotale, le Saint-Père a souhaité qu’à chaque prêtre « soit assurée une formation solide, non seulement pendant sa préparation à l’ordination, mais pendant tout son ministère », car il est indispensable « que le prêtre puisse consacrer du temps à approfondir sa vie sacerdotale afin d’éviter de tomber dans l’activisme ». « Que l’exemple de Jean-Marie Vianney, a affirmé le Pape, suscite dans le cœur de vos prêtres, auquel rend hommage le courageux engagement missionnaire, une conscience renouvelée de leur don total au Christ et à l’Eglise, alimentée par une vie de prière fervente et par l’amour passionné du Seigneur Jésus ! ». Le Pape a particulièrement remercié et encouragé les catéchistes, des « collaborateurs indispensables des prêtres dans l’annonce de l’Evangile », qui « ont un rôle fondamental non seulement dans la première évangélisation et pendant le catéchuménat, mais aussi dans l’animation et dans le soutien des communautés ». C’est pourquoi les diocèses « font des efforts considérables pour leur garantir la formation humaine, intellectuelle, spirituelle et pastorale », encouragés aussi par le Pape à pourvoir à leurs besoins matériels, « pour qu’ils puissent mener une vie digne ».
Toujours dans le domaine de la formation, Benoît XVI a invité les évêques du Burkina Faso et du Niger à s’occuper aussi de la formation des laïcs, pour qu’ils puissent « assumer des responsabilités dans l’Eglise et dans la société, pour être en elles d’authentiques témoins de l’Evangile », et « à accorder une attention particulière aux élites politiques et intellectuelles de vos pays, qui doivent souvent se confronter à des idéologies opposées à une conception chrétienne de l’homme et de la société ». Il a en particulier recommandé le soin pastoral des jeunes, à travers le renforcement des aumôneries scolaires et universitaires. Le dernier thème évoqué par le Pape concerne les relations interreligieuses: le bon climat établi “permet d’approfondir les liens d’estime et d’amitié, ainsi que la collaboration entre tous les membres de la société”, de cette façon “l’enseignement aux jeunes générations des valeurs fondamentales du respect et de la fraternité favorisera la compréhension réciproque”. Le Saint-Père a ensuite exprimé le souhait que les liens qui unissent surtout chrétiens et musulmans continuent à se renforcer, « afin de faire progresser la paix et la justice et de promouvoir le bien commun, en refusant toute tentative de violence et d’intolérance ! ». (SL) (Agence Fides 22/3/2010 Lignes 43 Mots 615)
