Lomé (Agence Fides) – Sept candidats se disputent la charge de chef de l’Etat dans les élections qui se sont ouvertes aujourd’hui, 4 mars, au Togo. Plus de 3 millions d’électeurs sont appelés aux urnes. Les candidats les plus forts sont le président sortant Faure Gnassingbé Eyadéma, candidat du Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, l’ex parti unique au pouvoir depuis 43 ans), et son principal adversaire Jean-Pierre Fabre de l’Union des Forces de Changement (UFC).
Faure Gnassingbé est le fils de Gnassingbé Eyadéma, qui a gouverné le pays de 1967 à sa mort en février 2005. Tout de suite après la mort de son père, Faure Gnassingbé a été choisi par l’armée comme son successeur, mais a été contraint de démissionner sous la pression internationale et les protestations de l’opposition interne. Il a cependant été élu chef de l’Etat en avril 2005, dans un scrutin contesté par l’opposition et marqué par les violences.
Le Togo a été colonie allemande jusqu’en 1914 où, après le déclenchement de la seconde guerre mondiale, il a été conquis par les troupes françaises et anglaises. En 1922 il a été divisé en deux mandats, l’un français et l’autre anglais, et en 1946 il a été soumis à la tutelle de l’ONU. En 1956 le Togo britannique a choisi d’être incorporé au Ghana, tandis que le Togo français accède à l’indépendance en 1960. En 1963 son premier président, Sylvanus Olympio, est tué dans un coup d’état fomenté par Gnassingbé Eyadéma, lequel prend le pouvoir en 1967, par un autre coup d’état qui écarte Nicolas Grunitsky, qui avait succédé à Olympio. Eyadéma est proclamé chef de l’Etat, confirmé en 1972 par un plébiscite et réélu comme candidat unique en 1979 et en 1986. Dans les années 90, suite à des pressions internes et internationales, d’autres candidats ont été admis aux élections présidentielles, mais Eyadéma a toujours été confirmé.
Le Togo a une superficie de 56.785 km², une population de 6,5 millions d’habitants dont le revenu moyen est de 400 dollars. 60% des habitants du Togo vivent en dessous du seuil de pauvreté, et la moitié des pauvres qui vivent dans des conditions d’indigence extrême.
A la fin des années 90, l’agriculture représentait 35% du PIB et employait 75% de la population active. La plupart des agriculteurs sont de petits cultivateurs qui utilisent des méthodes traditionnelles. Plus d’un tiers de la population vit dans la région méridionale côtière où est située la capitale Lomé. Au cours de ces dernières années la capitale a été concernée par la forte urbanisation provoquée par l’exode des campagnes : fin 2000, Lomé comptait 1 million d’habitants, avec une augmentation annuelle de 6%. Le taux de croissance démographique, de 3.1%, est un des plus élevés du monde, avec une densité de population de 72 habitants par km², supérieure à la plupart des pays de l’Afrique occidentale.
L’Eglise catholique compte 1.606.000 fidèles, répartis en 7 diocèses. Il y a 8 évêques, 426 prêtres diocésains, 141 prêtres religieux, 167 religieux, 844 religieuses, 5.549 catéchistes. L’Eglise catholique gère 206 écoles maternelles, avec 2.969 enfants, 548 écoles élémentaires, avec 106.547 élèves, 51 écoles secondaires, avec 12.826 étudiants, 13 hôpitaux, 51 dispensaires, 3 léproseries pour un total de 138 structures d’assistance et de bienfaisance. (L.M.) (Agence Fides 4/3/2010 Lignes 38 Mots 543)