AFRIQUE/KENYA - La proposition d’insérer dans la constitution une clause qui déplace le commencement de la vie de la conception à la naissance est inspirée par une “mentalité anti-vie”

vendredi, 5 février 2010

Nairobi (Agence Fides)- La proposition de la Commission Parlementaire pour la révision de la constitution suscite une forte opposition de l’Église du Kenya: elle vise à modifier la clause qui définit le commencement de la vie. D’après la nouvelle proposition le début de la vie serait déplacé de la conception à la naissance (cf. Fides 25/1/2010). Le P. Pascal Mwambi, prêtre kenyan expert en bioéthique, a envoyé à l’Agence Fides un message dans lequel il explique les motivations religieuses, éthiques et scientifiques qui démontrent la nécessité de reconnaître les droits de l’embryon. “La commission parlementaire chargée de proposer une esquisse de la révision constitutionnelle ne peut affirmer que la vie débute au moment de la naissance, sauf si elle est mue par des motivations égoïstes et par une mentalité anti-vie prête à détruire de nombreuses vies avant la naissance” affirme le prêtre. “Les biologistes, les scientifiques et les médecins ne doivent pas avoir honte d’affirmer les faits empiriques sur le processus de formation du nouvel organisme humain à partir de la fécondation. Après sept semaines (stade embryonnaire), le nouvel organisme à tous ses organes formés en attente d’un développement graduel. A aucun moment nous ne pouvons dire que l’embryon n’est pas une personne humaine. Il y a une croissance autonome et continue de l’enfant lié à un dialogue avec la mère, qui devrait être le premier “ventrus Advocatus” (avocat du ventre) de l’enfant”. Si cette conception qui affirme que la vie ne commence qu’au moment de l’accouchement devait passer, niant implicitement les droits de l’embryon, alors d’après le P. Mwambi, “s’ouvriraient les portes à toute forme de manipulation, de recherche et d’expérimentation sur l’embryon”. En outre, “le diagnostic d’éventuelles indications d’anomalies héréditaires ou de pathologies chromosomiques portera à l’avortement eugénique ou sélectif car le fœtus n’est pas une personne vivante juridiquement reconnue. La négation elle-même poussera à des actes tels que la fécondation médicalement assistée qui ignorent et substituent l’acte conjugal, en portant à la séparation entre l’union sexuelle et la procréation. Il est encore temps d’agir pour empêcher ce projet qui n’a pas encore été approuvé. Il ne s’agit pas seulement de modifier une clause des esquisses de la révision constitutionnelle, mais il s’agit de sauver les vies humaines des générations futures” conclut le P. Mwambi. (L.M.) (Agence Fides 5/2/2010 ; 27 lignes, 378 mots)


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