Rome (Agence Fides) – En 1950, seuls 14,5% de la population de l’Afrique sub-saharienne vivaient dans les villes. En 1980 ce pourcentage est passé à 28% et en 1990 à 34%, on prévoit qu’en 2020 50% de la population de l’Afrique sub-saharienne sera urbanisée, en 2025 60%. En 1960 Johannesburg était la seule ville de l’Afrique sub-saharienne ayant une population de plus d’un million d’habitants, en 1970 il y avait 4 villes de plus d’un million d’habitants : Cité du Cap, Johannesburg (les deux en Afrique du Sud), Kinshasa (dans le Zaïre de l’époque, l’actuelle République Démocratique du Congo) et Lagos (Nigeria).
A la fin des années 80, se sont ajoutées à la liste : Abidjan (Côte d’Ivoire, Accra (Ghana), Addis Ababa (Ethiopie), Dakar (Sénégal), Dar es Salama (Tanzanie), Durban (Afrique du Sud), East Rand (Afrique du Sud, faisant partie de la vaste zone métropolitaine de Johannesburg), Harare (Zimbabwe), Ibadan (Nigeria), Khartoum (Soudan), Luanda (Angola) et Nairobi (Kenya). En 2010 on estime qu’au moins 33 villes africaines auront une population de plus d’un million d’habitants.
En 2025 Lagos aura 23 millions d’habitants, devenant la troisième mégalopole du monde, après Tokyo et Mumbai. La capitale de la République Démocratique du Congo, Kinshasa, qui en 1940 avait une population de 50.000 habitants, est devenue aujourd’hui la 23ème ville la plus peuplée du monde avec 10 millions d’habitants.
De même, les centres urbains mineurs sont en rapide expansion. Au Kenya, par exemple, en 1962, il y avait 34 centres urbains, en 1999 ils sont devenus 177. Au Malawi, le pourcentage de la population urbaine a augmenté de 5% en 1960 à 13% en 1995. Les trois quarts de la population urbaine résident dans les villes principales de Blantyre, Lilongwe, Mzuzu et Zomba. Le taux de croissance de la population urbaine est de 5,6% par an. (L.M.) (Agence Fides 5/01/2010 Lignes 24 Mots 307)