VATICAN - Le Pape aux évêques de la Région Sud 3 et Sud 4 du Brésil : “L’école catholique ne peut être pensée ni vécue séparée des autres institutions éducatives. Elle est au service de la société”

Cité du Vatican (Agence Fides) – L’université et l’école, les deux cadres habituels dans lesquels se forment on se forme et on communique, avec un accent particulier sur la communauté “catholique”, ont été les sujets sur lesquels le Saint Père Benoît XVI s’est arrêté dans son discours aux évêques de la Région Sud 3 et Sud 4 du Brésil, reçus en audience, le 5 décembre à l’occasion de la visite Ad limina apostolorum. “L’école est ‘catholique’, puisque les principes évangéliques deviennent en elle les normes éducatifs, motivations intérieurs et en même temps but final” a rappelé le Pape, en citant le document de la Congrégation pour l’Éducation catholique, “L’école catholique” (n. 34), en souhaitant qu’elle puisse l’être, “dans une synergie convaincue avec les familles et la communauté ecclésiale, promeut cette unité entre la foi, la culture et la vie que constitue l’objectif fondamental de l’éducation chrétienne”. En se référant ensuite aux écoles de l’État, le Saint Père a rappelé que ces dernières peuvent être aidées dans leur tâche éducative par la présence de professeurs croyants, d’élèves formés chrétiennement, et par la collaboration des familles et de la communauté chrétienne elle-même. “Une saine laïcité de l'école – a souligné le Pape – n'implique pas la négation de la transcendance, ni une simple neutralité vis-à-vis des valeurs morales qui se trouvent à la base d'une formation authentique de la personne, incluant l'éducation religieuse”. Enfin Benoît XVI a mis en évidence que “l'école catholique ne peut être pensée ni vécue séparée des autres institutions éducatives. Elle est au service de la société : elle joue une fonction publique et est un service d'utilité publique, non pas réservé seulement aux catholiques mais ouvert à tous ceux qui désirent jouir d'une proposition éducative de qualité”. Le processus éducatif se réalise “de manière plus haute et spécialisée dans les universités”, et “l’Église a toujours été solidaire avec l'université et avec sa vocation de conduire l'homme aux plus hauts niveaux de la connaissance de la vérité et du monde dans tous ses aspects”. En exprimant ses compliments aux différentes congrégations religieuses qui ont fondé et soutenu des universités renommées, Benoît XVI a rappelé que “celles-ci ne sont pas propriétés de ceux qui les ont fondées ou de ceux qui les fréquentent, mais elles sont l’expression de l’Église et de son patrimoine de foi”. A ce propos, le Souverain Pontife a rappelé les 25 de l’Instruction Libertatis nuntius de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, sur certains aspects de la théologie de la libération, avec ces paroles : “dans ce texte, il est souligné le danger que comportait pour certains théologiens l’acceptation sans critique des thèses et des méthodes provenant du marxisme. Ses conséquences plus ou moins visibles, faites de rebellions, de divisions, d'offense, d'anarchie, se font encore sentir, créant dans vos communautés diocésaines de grandes souffrances et une grave perte des forces vives. Je supplie tous ceux qui d'une manière ou d'une autre se sont sentis attirés, impliqués ou touchés intimement par certains principes trompeurs de la théologie de la libération, de relire encore une fois cette Instruction, en accueillant la faible lumière qu’elle offre les mains grandes ouvertes”. Le Pape a conclut son discours en invitant à prendre comme modèle la Vierge Marie, si aimée et si vénérée dans tout le Brésil : “En Elle, nous trouvons, pure et non déformée, la véritable essence de l’Église et ainsi, à travers Elle, nous apprenons à connaître et à aimer le mystère de l’Église qui vit dans l’histoire, nous nous sentons profondément partie d’elle, nous devenons à notre tour des ‘âmes ecclésiales’, en apprenant à résister à cette ‘sécularisation interne’ qui menace l’Église et ses enseignements”. (S.L.) (Agence Fides 7/12/2009 ; )