AFRIQUE/RD CONGO - Pour les Evêques, « le dialogue national doit respecter la Constitution »

lundi, 16 novembre 2015 elections   evêques  

Le Président Joseph Kabila

Kinshasa (Agence Fides) – Le dialogue national proposé par le Président Joseph Kabila doit être respectueux de la Constitution et ne doit pas donner vie à des formes de transition ou à des institutions extraordinaires. C’est ce qu’affirment les Evêques de République démocratique du Congo dans une déclaration parvenue à l’Agence Fides et portant la signature de S.Exc. Mgr Nicolas Djomo, Evêque de Tshumbe et Président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Les Evêques réaffirment leur refus d’éventuelles modifications constitutionnelles qui pourraient ouvrir le chemin à un troisième mandat successif pour le Président Kabila, dont la charge arrive à échéance en 2016. La Constitution congolaise prévoit en effet seulement la possibilité de deux mandats présidentiels.
Dans le message, il est rappelé que « le dialogue est une voie royale et pacifique pour sortir de la crise. Il s’agit d’un élément constitutif de tout système démocratique ». « Nous devons souligner que le dialogue doit se dérouler dans l’absolu respect du cadre constitutionnel et institutionnel en vigueur. Procéder autrement comporterait le risque de rouvrir, avec des conséquences incalculables pour la nation, le débat sur la révision ou le changement de la Constitution dans ses articles bloqués ou, en tout cas, de prendre en considération cette possibilité ».
En ce qui concerne les élections, qui devraient se tenir en 2016, la CENCO avait proposé un calendrier électoral prévoyant dans l’ordre les élections provinciales, législatives et présidentielles mais vus les problèmes organisationnels et financiers (voir Fides 30/10/2015), la CENCO propose désormais de reporter les élections locales à 2017 de manière à accorder la précédence aux élections législatives et présidentielles. Le dialogue national proposé par le Président Kabila vise à impliquer les forces politiques et sociales congolaises afin de trouver une solution partagée à l’impasse causée par le renvoi des élections locales. (L.M.) (Agence Fides 16/11/2015)


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