ASIE/INDE - Otages italiens : l’Eglise invite le gouvernement de l’Orissa à « faire le premier pas »

Bhubaneswar (Agence Fides) – Afin de débuter les négociations, « le gouvernement de l’Orissa doit faire le premier pas, éventuellement en libérant certains rebelles détenus comme il l’a déjà fait dans d’autres cas, par le passé » : telle est la position de l’Eglise catholique dans l’Etat de l’Orissa exprimée dans un entretien avec l’Agence Fides par le Père Santosh Digal, qui se trouve dans le district de Kandhamal où les deux italiens Paolo Bosusco et Francesco Colangelo ont été enlevés voici neuf jours. Le prêtre, envoyé sur place par l’Archevêque du Diocèse de Cuttack-Bhubaneswar afin d’explorer une possibilité de médiation, confirme à Fides que les rebelles ont offert la libération de l’un des deux otages en échange de la remise en liberté de cinq guérilleros et il déclare : « C’est le pas qui peut permettre de débuter une vraie négociation. Pour ce qui nous concerne, nous (y) sommes favorables, espérant une rapide résolution de ce cas. En tant que responsables de l’Eglise catholique et opérateurs sociaux nous sommes ici, disponibles à offrir notre contribution en vue d’un dialogue entre les parties et pour le bien commun si les acteurs (le gouvernement et les rebelles) demandent à ce que soit impliquée une tierce partie en tant qu’instrument de médiation ».
Le prêtre se déclare « optimiste en ce qui concerne la résolution de cette affaire ». Il rassure les familles des deux italiens sur le fait qu’il « ne leur sera fait aucun mal » et exprime la proximité de l’Eglise catholique aux familles des deux otages. La délicate affaire, explique-t-il, « porte à nouveau l’attention sur les populations tribales de l’Orissa, abandonnées et marginalisées par les institutions, victimes d’expropriations foncières, d’abus et d’exploitation » facteurs qui « encouragent la rébellion ». (PA) (Agence Fides 21/03/2012)