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Kasur (Agence Fides) – Javed Masih, père de Shahbaz Masih, jeune chrétien tué par un certain nombre de musulmans à Kasur (Pendjab), vient de parvenir déposer une plainte officielle (First Information Report) et maintenant, il demande à ce que justice soit faite. De son côté, Sonia Bibi, jeune chrétienne de 20 ans de Kasur, est traumatisée après avoir subi un viol collectif de la part de jeunes musulmans. Enfin, Rebecca Bibi, fillette chrétienne de 12 ans qui travaillait comme domestique a perdu un oeil suite aux mauvais traitements de son employeur, une musulmane. Tels sont les cas dramatiques signalés à l’Agence Fides par les communautés chrétiennes au Pendjab qui se plaignent suite aux « violences et abus pour des motifs religieux, au manque de collaboration de la police et à l’injustice des tribunaux ».
Ainsi que l’indique à Fides le pasteur protestant Mushtaq Gill, de Kasur, qui connaît personnellement la famille de Shabhaz Masih, le meurtre du jeune homme, qui a eu lieu voici environ un mois, a laissé sa famille sans ressources. Le jeune homme a été tué par rétorsion par un certain nombre de musulmans qui voulaient punir son père, Javed Masih, un artisan fabriquant de briques pour ne pas avoir restitué un prêt. Aujourd’hui, la famille est dans la misère attendu qu’elle a six autres enfants en bas âge. Dans un premier temps, la police s’est refusée d’enregistrer le cas avant d’ouvrir finalement une enquête sur le cas suite à l’intervention de l’ONG LEAD (Legal Evangelical Association Development). « Mais les espoirs de se voir rendre la justice sont bien minces » déclare le pasteur Gill.
En ce qui concerne le cas de Sonia Bibi, 20 ans, interceptée alors qu’elle se rendait à son travail et violée pendant plusieurs jours par un groupe de musulmans toujours à Kasur, il semble en revanche que la police soit « un peu plus collaborative », ayant immédiatement enregistré la plainte. Le cas est emblématique de la vulnérabilité des jeunes filles chrétiennes. Les accusés appartiennent à de puissantes familles musulmanes et, dans de tels cas, les coupables demeurent souvent impunis grâce à un système de complicité dans la magistrature et au sein des institutions fortement enraciné.
Les familles chrétiennes les plus pauvres, par nécessité économique, envoient souvent leurs enfants mineurs travailler comme domestiques auprès de familles musulmanes. Là, les jeunes subissent des abus et des mauvais traitements comme cela est arrivé à Rebecca Bibi (pseudonyme), 12 ans, de Lahore, qui est revenue à la maison couverte d’ecchymoses et de blessures. Ces proches l’ont emmenée à l’hôpital et ont porté plainte, la fillette ayant perdu un œil. Le pasteur Gill déclare à Fides : « Au Pendjab, la situation des chrétiens est critique : ils sont victimes d’abus de la part des puissants et n’obtiennent pas justice vue la faiblesse du système légal qui constitue un grave problème ». (PA) (Agence Fides 02/12/2011)
