ASIE/INDE - Pleins pouvoirs à une autorité indépendante au service des citoyens : la proposition des Jésuites contre la corruption

lundi, 11 avril 2011

New Delhi (Agence Fides) – La lutte contre la corruption concerne de manière intense l’Eglise en Inde (voir Fides 07/04/2011) qui envoie des messages clairs au monde politique quant à l’urgence de « moraliser la res publica afin de rendre un service aux citoyens et de contribuer au bien commun ». C’est pourquoi, les Jésuites indiens, impliqués au sein du Secrétariat de l’Action sociale, ont rendu public et envoyé aux autorités gouvernementales, un mémorandum en neuf points contenant des propositions concrètes en matière de lutte contre la corruption en Inde.
Au cours de ces derniers jours, les chrétiens indiens ont appuyé la contestation non violente du militant gandhien Anna Hazare qui a jeûné en signe de désapprobation. Le gouvernement a accueilli ses remontrances, promettant la constitution d’une Commission de dix membres (y compris Hazare lui-même) afin de rédiger une proposition de loi contre la corruption.
L’affaire a mobilisé les consciences et ravivé le débat au sein de la société civile. Les Jésuites indiens dans leur Mémorandum, envoyé à l’Agence Fides, proposent d’instituer une autorité indépendante contre la corruption dans chaque Etat indien, organisme qui devrait prendre le nom de « Lokpal », ainsi que d’un centre fédéral de coordination, absolument séparés de la bureaucratie et du monde politique. Les enquêtes relatives aux cas de corruption, indique le texte des Jésuites, ne devront pas durer plus d’un an et une autre année devant être accordée pour le procès. Les fonctionnaires publics qui seront reconnus coupables devront dédommager l’Etat. Un dédommagement sera également dû aux citoyens qui, à cause de comportements corrompus, auront subi des dommages. L’autorité anticorruption sera toujours à la disposition et au service des citoyens et, de la sorte, contribuera au Bien commun. Les membres du « Lokpal » - poursuit le Mémorandum – seront choisis par le peuple et non par le monde politique au travers d’un processus le plus transparent possible. Au sein de cette autorité, remarquent les Jésuites, devront confluer également les commissions anticorruption existant actuellement de manière à donner au « Lokpal » les pleins pouvoirs en la matière. (PA) (Agence Fides 11/04/2011)


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