ASIE/IRAQ - Le vote politique engendre la violence et l’insécurité pour les chrétiens

Bagdad (Agence Fides) – « En tant que chrétiens de l’Iraq nous devrons être très attentifs et très prudents les mois prochains, pour voir si la violence envers les chrétiens prend fin et comment les problèmes de notre sécurité et du terrorisme sont affrontés et résolus. Actuellement le pays n’a pas de gouvernement et c’est une des raisons pour lesquelles nous subissons ces attaques : le vote politique engendre un manque de sécurité, le terrorisme profite de cette situation » : c’est ce que déclare à l’Agence Fides l’Archevêque Avak Asadourian, Primat de l’Eglise arménienne orthodoxe en Iraq, et Secrétaire général du « Conseil des chefs des Eglises chrétiennes de l’Iraq », qui réunit les chefs de 14 églises chrétiennes du pays. Au lendemain du massacre du 31 octobre dans l’église syro-catholique Notre-Dame du Salut à Bagdad, l’Archevêque définit la situation actuelle des chrétiens comme marquée par « le deuil, la peur et la souffrance ».
Le « Conseil des chefs des églises chrétiennes de l’Iraq », explique à Fides l’Archevêque, se réunira officiellement les jours prochains « pour discuter de façon approfondie de ces problèmes, pour organiser des rencontres avec les chefs et les autorités civiles, pour décider ensemble les pas à accomplir. Il est nécessaire que les chrétiens de l’Iraq soient unis pour vivre avec foi et espérance ces temps très tristes et très difficiles ».
« Nous chrétiens, continue le Primat, nous sommes depuis longtemps des habitants de cette terre : non seulement en Iraq mais dans tout le Moyen Orient notre présence remonte à de nombreux siècles. En Iraq nous avons toujours vécu à l’enseigne de la coexistence et de la fraternité avec les autres communautés religieuses. Nous vivons ensemble depuis des siècles, mais aujourd’hui notre présence est mise en danger. Nous avons contribué à façonner et à féconder cette terre en semant la paix, l’amour et la justice. Et nous voulons continuer à le faire à l’avenir ». (PA) (Agence Fides 4/11/2010 Lignes 24 Mots 334)