AFRIQUE - 2,4 millions de postes de travail par an pour réduire la pauvreté en Afrique de moitié d’ici 2015

Rome (Agence Fides)- Il faut créer 2,4 millions de nouveaux postes de travail en plus chaque année en Afrique pour parvenir à l’un des Objectifs de Développement du Millénaire des Nations-Unis en 2015. Un rapport de l’Organisation Internationale du Travail (ILO) intitulé “The Decent Work Agenda in Africa: 2007-2015” l’affirme.
D’après les données diffusées par l’ILO, il existe actuellement en Afrique 368 millions de travailleurs, 11,9 pour cent de la main d’œuvre mondiale. Pour atteindre un des Objectifs de Développement du Millénaire, à savoir, éradiquer l’extrême pauvreté, il faut créer 11 millions de nouveaux postes de travail par an, mais le continent réussit en ce moment à en créer seulement 8,6 millions.
Le rapport a été présenté lors de la rencontre régionale africaine de l’ILO qui s’est ouverte hier, 24 avril, à Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie. Au centre du débat figurent : la création de postes de travail en Afrique, le travail des enfants, la question des migrants, la protection sociale, l’entreprenariat féminin, l’impact de la diffusion du Sida sur le monde du travail en Afrique.
En 2006, le taux de chômage en Afrique était estimé à 10,3 pour cent. Au niveau régional on a enregistré un taux de 9,8 pour cent en Afrique sub-saharienne et de 12,7 en Afrique du nord.
En Afrique sub-saharienne, 55 pour cent des personnes ayant un travail peine à soutenir un niveau de vie décent pour elle-même et pour leur propre famille, et 80 pour cent des travailleurs vit avec moins de 2 dollars par jour.
Parmi les 8 Objectifs de Développement du Millénaire il y a celui de diminuer la pauvreté en Afrique d’ici 2015. Pour obtenir ce résultat les économistes prévoient que l’économie africaine grandisse de 7 pour cent par an. En 2005 et en 2006 la croissance a été de 5.4 pour cent et les projections de 2007 prévoient une croissance de 5,9 pour cent. Mais la croissance économique, si elle n’est pas accompagnée également de mesures sociales, n’est pas en mesure de résoudre seule le problème de la pauvreté de la plupart des populations africaines. (L.M.) (Agence Fides 25/4/2007 Lignes : 27 ; Mots : 367)