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Castel Gandolfo (Agence Fides) – « J'exprime ma profonde douleur pour l'attaque de l'armée israélienne contre la paroisse catholique de la Sainte Famille dans la ville de Gaza » : c'est en ces termes clairs et explicites que le pape Léon s'est exprimé aujourd'hui, en référence au raid israélien qui a frappé jeudi dernier le complexe de l'église catholique latine dédiée à la Sainte Famille, dans la bande de Gaza.
Après la prière mariale de l'Angélus, qu'il a récitée pour la deuxième fois devant la foule rassemblée sur la place de la Liberté à Castel Gandolfo, le pape Léon a clairement rappelé les responsabilités de la tragédie et a également tenu à rappeler les noms des trois victimes de l'attaque israélienne : Saad Issa Kostandi Salameh, Foumia Issa Latif Ayyad, Najwa Ibrahim Latif Abu Daoud. « Cet acte, malheureusement », a poursuivi le pape Léon, « s'ajoute aux attaques militaires incessantes contre la population civile et les lieux de culte à Gaza ». Le pape a de nouveau demandé « que la barbarie de la guerre cesse immédiatement et que l'on parvienne à une résolution pacifique du conflit ». Il a lancé à la communauté internationale « un appel à respecter l’obligation de protéger les civils, ainsi que l’interdiction des punitions collectives, de l’usage indiscriminé de la force et du déplacement forcé de la population ». Il a également tenu à réaffirmer sa proximité avec « nos chers frères » chrétiens du Moyen-Orient : « Je comprends », leur a dit le évêque de Rome, « votre sentiment d’impuissance face à cette situation dramatique. Vous êtes dans le cœur du Pape et de toute l’Église. Merci pour votre témoignage de foi ».
Vendredi 18 juillet, comme l'a rapporté le communiqué diffusé par la Salle de presse du Saint-Siège, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a eu une conversation téléphonique avec le Pape Léon au sujet de « l'attaque militaire de l'armée israélienne » qui avait eu lieu la veille, frappant l'église de la Sainte-Famille à Gaza, causant la mort de trois personnes et en blessant plusieurs autres, dont certaines gravement. Du côté israélien, ce tragique événement a été présenté comme un « accident » ou une « erreur ». Le vendredi soir même, interviewé par une chaîne de télévision italienne, le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin avait également déclaré qu'« on peut légitimement douter » de l'interprétation qui présente cet événement comme une « erreur », et non plutôt comme le résultat d'une « volonté de frapper directement une église chrétienne, sachant combien les chrétiens sont un élément de modération au sein même du Moyen-Orient et dans les relations entre Palestiniens et Juifs. Il y aurait donc, a ajouté le cardinal Parolin, une fois de plus, une volonté d'éliminer tout élément susceptible de contribuer à un cessez-le-feu, au minimum, puis à la paix ».
Aujourd'hui, dans la brève catéchèse prononcée avant la récitation de l'Angélus, le Pape Léon (qui avait présidé la célébration eucharistique dans la cathédrale d'Albano dans la matinée) s'est inspiré des lectures de la liturgie du jour pour attirer l'attention sur la dynamique de l'hospitalité : celle pratiquée par Abraham et sa femme Sarah envers le Seigneur, rendu présent sous la forme de trois mystérieux voyageurs, et celle réservée à Jésus par les sœurs Marthe et Marie.
Il Pontefice si è soffermato in particolare sull’episodio evangelico della ospitalità offerta a Gesù da Maria e da Marta, con la prima che si mette a ascoltare le parole del Signore, e la seconda che si da da fare per accoglierlo e si lamenta della scarsa collaborazione a lei offerta dalla sorella. «Marta» ha riconosciuto il Pontefice «è una persona generosa, ma Dio la chiama a qualcosa di più bello della stessa generosità. La chiama a uscire da sé». Solo questo - ha aggiunto il Vescovo di Roma «fa fiorire la nostra vita: aprirci a qualcosa che ci distoglie da noi stessi e nello stesso tempo ci riempie. Nel momento in cui Marta si lamenta perché la sorella l’ha lasciata sola a servire, Maria ha come perso il senso del tempo, conquistata dalla parola di Gesù. Non è meno concreta di sua sorella e neanche meno generosa. Ha però colto l’occasione».
« Chaque fois que nous acceptons l'invitation au repas du Seigneur et que nous participons à la table eucharistique », a rappelé le pape Léon, « c'est Dieu lui-même qui « vient nous servir ». Et pourtant, notre Dieu a d'abord su se faire hôte, et aujourd'hui encore, il se tient à notre porte et frappe ». Le Souverain Pontife s'est attardé en particulier sur l'épisode évangélique de l'hospitalité offerte à Jésus par Marie et Marthe, la première écoutant les paroles du Seigneur, la seconde s'affairant pour l'accueillir et se plaignant du manque de collaboration de sa sœur. « Marthe », a reconnu le Pape, « est une personne généreuse, mais Dieu l'appelle à quelque chose de plus beau que cette générosité. Il l'appelle à sortir d'elle-même ». Seule cette attitude, a ajouté l'évêque de Rome, « fait fleurir notre vie : s’ouvrir à quelque chose qui nous détourne de nous-mêmes et qui, en même temps, nous comble. Au moment où Marthe se plaint que sa sœur l’a laissée seule pour servir (cf. v. 40), Marie a comme perdu la notion du temps, conquise par la parole de Jésus. Elle n'est pas moins concrète que sa sœur, ni moins généreuse. Mais elle a saisi l'occasion ».
(GV) (Agence Fides 20/7/2025)