ASIE/IRAQ - Importante participation à la manifestation de protestation contre la loi sur l’islamisation des mineurs

mercredi, 11 novembre 2015 sectarisme  

Bagdad (Agence Fides) – La manifestation de protestation contre la loi d’islamisation des mineurs qui a eu lieu hier, 10 novembre, à Bagdad, devant l’église chaldéenne Saint Georges, a vu la participation massive de chrétiens et de membres d’autres communautés religieuses irakiennes non musulmanes. La manifestation avait été convoquée par le Patriarche de Babylone des Chaldéens, S.B. Louis Raphaël I Sako, afin de protester contre la loi qui dispose le passage automatique à la religion islamique des mineurs dès lors que l’un des deux parents se convertit à l’islam.
De nombreux manifestants – comme indiqué par le site Internet ankawa.com – portaient des banderoles et des pancartes dans lesquels la loi était qualifiée de grave facteur de déstabilisation de la coexistence entre les différentes composantes de la société irakienne. A la mobilisation ont participé également de nombreux membres du Parlement irakien. Au cours de la manifestation, le Patriarche de Babylone des Chaldéens a réitéré son intention de recourir aux tribunaux internationaux protégeant les droits fondamentaux – et devant le Haut Commissariat de l’ONU chargé des droits de l’homme – si le Parlement irakien ne devait pas modifier la loi qui parait également en contraste avec les articles de la Constitution irakienne affirmant la pleine égalité de tous les citoyens devant la loi.
Le 27 octobre dernier (voit Fides 28/10/2015), le Parlement irakien avait déjà rejeté à une large majorité une proposition de modification de la loi avancée par les représentants chrétiens soutenus par des parlementaires appartenant à différentes coalitions. Dans ce cadre, il était demandé d’ajouter au paragraphe concernant les mineurs de la mesure controversée une phrase dans le but d’affirmer qu’en cas de conversion à l’islam de l’un des parents, les mineurs demeurent dans la religion originaire d’appartenance jusqu’à leurs 18 ans, pour choisir ensuite la religion à laquelle appartenir en pleine liberté de conscience. (GV) (Agence Fides 11/11/2015)


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