ASIE/BANGLADESH - A propos de la prise en compte du changement climatique

vendredi, 6 novembre 2015 environnement  

Development Planning Unit University College London

Boyarshing (Agence Fides) – Dans le village de Boyarshing, commune du Bangladesh, sise à 300 Km de Dacca, une cinquantaine de femmes attend chaque jour pendant des heures pour pouvoir puiser à la seule source publique. En réalité le village est entouré par l’eau suite aux moussons qui ont inondé de grands terrains agricoles. Toutefois, ces eaux ne peuvent être utilisées pour boire ou pour cuisiner à cause de leur excessive salinité. Les changements climatiques frappent de manière différente les 156 millions d’habitants du Bangladesh, entre sécheresse et inondations récurrentes, augmentation du niveau de l’eau des mers et salinisation des terrains agricoles.
Par exemple, les 1.500 habitants de Boyarshing ont périodiquement accès à l’eau potable, grâce à un projet pilote dirigé par la Banque asiatique de Développement qui a installé 3,5 Km de canalisations. Même si certains se plaignent du fait que les canalisations en question sont de trop faible diamètre et ne peuvent recueillir que cinq litres d’eau, dans la ville voisine de Shyamnagar, la situation est beaucoup plus précaire. A cheval entre la périphérie des Sundarbans, la plus grande zone de mangroves, les maisons pittoresques de ce village démentent une réalité de pauvreté et de malaise profond. A Dacca, où vivent près de 15 millions de personnes, les inondations soudaines représentent un phénomène habituel. Heureusement, un certain nombre d’interventions ont fonctionné. Le pays est parvenu à réduire drastiquement son taux de mortalité causé par les cyclones. Les experts estiment toutefois que, si le pays devait affronter de manière adaptée la réalité du changement climatique, des modifications aux politiques mises en œuvre au plan national devraient être adoptées. (AP) (Agence Fides 06/11/2015)


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