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Ouagadougou (Agence Fides) – « La crise évolue de manière positive mais elle n’est pas encore achevée » déclarent à l’Agence Fides des sources de l’Eglise au Burkina Faso, où les militaires putschistes ont annoncé la libération du Premier Ministre de transition, Isaac Zida, qui avait été placé en résidence surveillée au Palais présidentiel, occupé le 17 septembre par des membres du Régiment de Sécurité Présidentiel (RSP), la garde prétorienne du Président déposé Blaise Compaoré (voir Fides 17/09/2015).
La population est descendue dans les rues de la capitale, Ouagadougou, pour protester contre le coup d’Etat et les militaires de l’armée régulière ont encerclé la ville, lançant un ultimatum aux putschistes, leur intimant de se rendre d’ici aujourd’hui midi 12.00 (CET). La Communauté économique des Etats d’Afrique occidentale (CEDEAO) a proposé un accord qui, en échange de la reddition des putschistes, prévoit leur amnistie et la participation des membres du parti de l’ancien Président aux élections, qui ont été repoussées du 11 octobre au 22 novembre.
« L’accord proposé par la CEDEAO a cependant été rejeté par de larges secteurs de la population locale parce qu’il reviendrait à rendre légitime l’usage de la force. Les magistrats ont déjà annoncé repousser cet accord, menaçant même de démissionner s’il devait être appliqué » déclarent les sources de Fides. « Il n’est donc pas dit que l’accord présenté par la CEDEAO soit accepté par tous les partis politiques et que l’on ne vise pas en revanche à une reddition sans condition des putschistes. Ce qui est positif est que l’armée régulière veut éviter un bain de sang ».
« Le chef des putschistes, le GCA Gilbert Diendéré a présenté ses excuses à la population pour le coup d’Etat mais il faut voir si elles seront acceptées. Dans tous les cas, espérons que la crise se résolve sans bain de sang » concluent nos sources. (L.M.) (Agence Fides 22/09/2015)
