AFRIQUE/REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE - Message pour l’Avent du Conseil permanent de la Conférence épiscopale dénonçant « le banditisme, menace pour la paix »

Bangui (Agence Fides) – « Le peuple est encore otage de groupes armés présents sur le territoire et qui occupent la scène nationale » dénoncent les Evêques centrafricains dans le Message pour l’Avent rédigé par le Conseil permanent de la Conférence épiscopale locale, parvenu à l’Agence Fides. « La liberté de mener ses propres activités et de faire face honnêtement à ses besoins est une pure illusion pour nombre de nos compatriotes. En effet, l’insécurité contraint encore de nombreuses personnes à abandonner leurs maisons et leurs villages pour se réfugier dans des camps de fortune, comme à Bangui, à Bambari, à Batangafo » continue le message qui rappelle combien les Evêques ont dénoncé « plusieurs fois les conditions de précarité auxquelles sont injustement soumis les centrafricains depuis le début de la crise politique et militaire (datant de la fin 2012-début 2013 ndr). On dirait une descente aux enfers ».
Les groupes qui se sont combattus durant la guerre civile, à savoir la coalition rebelle Seleka et les milices antibalaka, même s’ils ont formellement été dissous, ont donné vie à une série de groupes de bandits qui sévissent dans le pays, au point que les Evêques affirment être « inquiets à cause de la croissance du grand banditisme ». Parmi les actes commis par ces bandes, se trouvent des enlèvements de personnes, qui n’ont pas même épargné les missionnaires, comme le Père Mateusz Dziedzic, prêtre Fidei Donum polonais, récemment libéré (voir Fides 28/11/2014). « Il semble que certains s’amusent à disséminer des armes parmi la population. Il s’agit d’un jeu extrêmement dangereux, qui ne favorise certes pas la cohésion sociale » affirme le message.
Après avoir exhorté les forces de sécurité nationales et internationales à renforcer les mesures de sécurité au profit des civils, les Evêques concluent en rappelant qu’une paix durable est un don du Christ qui dépend cependant de chacun et que l’instrument idéal pour l’obtenir réside dans le dialogue et la confrontation constructive. (L.M.) (Agence Fides 02/12/2014)