ASIE/SYRIE - Les civils pris au piège à Homs risquent de mourir de faim

lundi, 18 juin 2012

Damas (Agence Fides) – « Sauvez-nous, nous avons faim » : tel est l’appel lancé par les familles d’Homs qui réclament l’intervention des organisations humanitaires. La situation empire dramatiquement pour les quelques 800 civils (pour moitié musulmans sunnites et pour moitié chrétiens) pris au piège dans le centre ville d’Homs. Selon des sources de Fides au sein du Comité qui négocie actuellement avec l’armée et les rebelles afin de pouvoir garantir la liberté et le salut des civils, « les familles n’ont plus de nourriture. Aucun approvisionnement n’a été possible depuis des jours. Les médicaments font défaut. Ils risquent de mourir de faim. Des personnes âgées et des enfants se trouvent dans des conditions critiques. Une intervention humanitaire urgente est nécessaire ». Les rebelles barricadés dans la ville ont affirmé qu’ils pourraient permettre l’évacuation des civils le soir après 21h00. Mais à cette heure là, la nuit tombe et le couvre-feu entre en vigueur. Dès lors, si les civils sortaient à cette heure-là, ils seraient facilement victimes d’un tir croisé. Ce qui fait que personne ne bougera.
Alors que les observateurs de l’ONU ont annoncé la suspension temporaire de leur intervention sur place, le Comité de négociation composé de laïcs, de religieux et de responsables de la société civile demande au moins un cessez-le-feu de quelques heures pour permettre l’entrée à Homs d’aides humanitaires. Mais pour l’heure, aucune des deux parties au conflit n’entend le permettre. « Il faudra en outre garantir que ces aides, si elles étaient concédées, comme nous l’espérons tous, arrivent réellement aux familles se trouvant dans le besoin et ne soient pas détournées » remarque une source de Fides. (PA) (Agence Fides 18/06/2012)


Partager: