EUROPE/ITALIE - Plus de 215 millions d’enfants travailleurs dans le monde dont la moitié exploitée et employée dans des situations à risque

lundi, 11 juin 2012

Rome (Agence Fides) – Ce sont près de 215 millions d’enfants qui travaillent de par le monde dont 115 millions sont exploités et employés dans le cadre de travaux dangereux, sans aucune mesure de sécurité. C’est ce qui ressort du rapport que vient de présenter l’Organisation internationale du Travail (OIT), l’agence des Nations unies qui s’occupe de promouvoir le travail, la sécurité et la dignité humaine pour tous, à l’occasion de la Journée mondiale contre le travail des mineurs qui, depuis 2002, se célèbre chaque année le 12 juin. Dans une soixantaine de pays, des centaines d’événements ont été organisés en vue de la célébration de cette Journée. Le phénomène, particulièrement grave en Asie et dans les régions du Pacifique, où l’on compte 113,6 millions d’enfants travailleurs, ainsi qu’en Afrique, où ce nombre atteint les 65 millions, ne concerne cependant pas seulement ces pays moins industrialisés mais également tous les autres. En Italie, par exemple, 500.000 enfants appartenant aux familles les plus indigentes sont contraints à travailler. En Amérique latine, ils sont de 5 à 14 millions. Des 72 millions de mineurs du monde entier qui ne fréquentent pas l’école, plus de 1,2 millions sont colombiens et la moitié d’entre eux travaille dans les rues. Vente de mineurs, formes d’abus, travaux forcés, esclavage sexuel, enfants soldats ou employés dans le cadre du trafic de stupéfiants, telles sont certaines des pires formes d’exploitation de centaines de milliers d’enfants qui sont ainsi privés de toute forme d’instruction et d’accès aux soins sanitaires, ainsi que de leur dignité. Les statistiques du Programme international pour l’élimination du travail des mineurs de l’OIT (IPEC) sont basées sur des données recueillies dans 34 pays du monde. L’objectif de l’organisation des Nations unies est de promouvoir l’accès à l’instruction afin de briser le cycle de la pauvreté infantile et d’éradiquer les pires formes de travail des mineurs d’ici 2016. (AP) (Agence Fides 11/06/2012)


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