ASIE/PAKISTAN - Famille chrétienne massacrée au Pendjab

lundi, 28 mai 2012

Okara (Agence Fides) – L’ensemble d’une famille chrétienne a été tué barbarement au Pendjab. Quatre personnes ont été égorgées dans la colonie chrétienne de Muhala Ahmad, dans la ville d’Okara, au sud de Lahore, capitale du Pendjab. Les victimes sont Shugufta Baber, catholique, enseignante près la Convent High School, école catholique d’Okara, ses deux enfants, Zanib, 12 ans et Zarish, 15 ans, et sa sœur, Samina Bibi, infirmière. Le massacre est intervenu dans la nuit entre le 22 et le 23 mai mais la nouvelle a été diffusée seulement maintenant. Les auteurs de ce crime ne sont pas connus avec précision. Selon une première reconstruction, le responsable serait le Dr. Baber Masih, chrétien protestant et médecin homéopathe, mari de Shugufta, qui pourrait avoir perpétré le crime en proie à un état dépressif. L’homme, retrouvé blessé, a été hospitalisé d’abord à Okara puis à Lahore où il est décédé hier. Dans un premier temps, il se serait accusé du crime, parlant par la suite d’un « groupe d’hommes inconnus qui a perpétré le massacre ».
La Legal Evangelical Association Development (LEAD), ONG qui a recueilli les peurs de nombre de familles au Pendjab, familles qui vivent dans une insécurité totale, après une mission sur place, semble privilégier la thèse de l’action de « groupes de radicaux islamiques qui ont voulu délibérément frapper les chrétiens » expliquant que « les injustices et les meurtres interviennent souvent par jalousie ou par envie envers les chrétiens. Il s’agit d’épisodes alarmants » déclare à l’Agence Fides le pasteur Mushtaq Gill, de la LEAD.
Selon la police locale chargée de l’enquête, jusqu’ici l’hypothèse la plus probable serait celle d’un geste fou accompli par Baber qui aurait ensuite tenté de se suicider. Certains chrétiens d’Okara affirment cependant que ceci pourrait constituer « une tentative de dépistage » et se déclarent prêts à recourir à la police fédérale pour demander justice et faire la pleine lumière sur le massacre.
Selon des sources de Fides, dans la ville d’Okara, les relations entre les chrétiens et les musulmans sont bonnes mais il existe des groupes radicaux islamiques qui, par le passé, ont causé des incidents. La communauté locale se souvient également de la démolition d’un cimetière chrétien en 2009, transformé par les autorités civiles en un parc. (PA) (Agence Fides 28/05/2012)


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