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Rome (Agence Fides) – « L’Eglise en Egypte se trouve dans une phase de discernement » déclare à l’Agence Fides le Père Nabil Fayez Antoun, Directeur national des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) en Egypte qui se trouve à Rome pour l’Assemblée générale des OPM. « La société égyptienne est en mouvement et le moment est venu pour l’Eglise de comprendre si elle doit privilégier le service à la petite communauté chrétienne ou si elle doit préférer s’ouvrir au service de l’ensemble du peuple égyptien » explique le Père Antoun.
« En ce qui nous concerne, il existe déjà des signes d’une plus grande ouverture. Par exemple, nous formons actuellement des jeunes destinés à être insérés dans le monde politique afin d’être au service de tous les égyptiens. A mon humble niveau, je promeus des rencontres entre jeunes chrétiens et jeunes musulmans. En Egypte, on ressent en effet le manque de lieux de rencontre et de dialogue entre personnes de fois différentes permettant de discuter des problèmes communs » affirme le Directeur des OPM égyptiennes.
Parmi les problèmes communs, le Père Antoun insiste sur ceux dérivant de la culture sécularisée que la mondialisation financière a imposée dans le monde entier. « La mondialisation est un tsunami qui emporte tout » affirme le Père Antoun. « En Egypte également, les effets de la sécularisation se font sentir. Je pense en particulier aux familles qui se désagrégent et à la plaie de l’avortement, passée sous silence mais présente ».
« Les fondamentalistes islamiques constituent une réaction à cet état de fait. Ils prétendent créer un mur pour défendre la société de la culture portée par la mondialisation. Ils semblent être à l’attaque mais se trouvent en réalité dans une position défensive » conclut le Père Antoun. (L.M.) (Agence Fides 10/05/2012)
