AFRIQUE/KENYA - Situation d’urgence à la mission de Camp Garba : plus de 3.000 réfugiés ont besoin de tout

lundi, 7 mai 2012

Camp Garba (Agence Fides) – « La situation dans les camps de réfugiés est dramatique. Les aides gouvernementales sont ô combien insuffisantes. Tous ont peur de se rendre sur place. Il manque l’essentiel, à savoir surtout l’eau, ce qui augmente le risque d’épidémies et de mort surtout parmi les plus faibles : les enfants ». C’est l’appel que le Supérieur Général des Missionnaires de la Consolata, le Père Stefano Camerlengo, a fait parvenir à l’Agence Fides, décrivant la situation dans laquelle se trouvent les missionnaires de sa congrégation opérant dans la Paroisse de Camp Garba, dans le Diocèse d’Isiolo (Kenya).
Souvent les tribus nomades du Nord du Kenya s’affrontent, parfois même de manière violente, en vue de la possession du bétail et pour s’assurer le droit de pâture – raconte le Supérieur Général – mais récemment, des intérêts politiques locaux ont transformé la coexistence traditionnelle des différentes tribus en vexation et violence, pour retirer les terres aux peuples nomades dans la perspective de s’enrichir avec l’accord de puissances économiques internationales. La Commission Justice et Paix de la Région Kenya, dans son récent rapport, a montré comment, d’octobre 2011 à ce jour, à trois reprises, les Borana ont attaqué des centres Turkana, tuant 20 personnes, détruisant 150 maisons, incendiant les récoltes et dispersant leurs troupeaux de chameaux.
« Les survivants ont trouvé refuge dans les écoles, dans les églises et dans les chapelles de la mission ainsi que dans les camps de réfugiés installés sur le territoire de la Paroisse – poursuit le Père Camerlengo. D’autres encore se sont enfuis en direction des centres habités voisins, considérés comme plus sûrs. L’estimation approximative du nombre des personnes assistées sur le territoire de la Paroisse est de près de 3.300. J’espère qu’au plus vite, il sera possible de faire s’asseoir autour d’une table les chefs des parties en conflit afin de parvenir à un accord de paix, de réconciliation et de pardon et que puisse être reprise au plus tôt la coexistence pacifique dans le plein respect des droits de tous ». (SL) (Agence Fides 07/05/2012)


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