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Bamako (Agence Fides) – « Nous attendons d’un moment à l’autre la nomination du Premier Ministre » déclare le Père Edmond Dembele, Secrétaire de la Conférence épiscopale du Mali. Par ailleurs, les négociations entre les partis politiques, une délégation de la société civile et les militaires du Mali se poursuivent à Ouagadougou (capitale du Burkina Faso), sous les auspices de la CEDEAO. « Il a été décidé que tous ceux qui feront partie des institutions de transition, Chef de l’Etat provisoire, Premier Ministre et Ministres tout comme les militaires, ne pourront pas se porter candidats aux prochaines élections présidentielles » déclare le Père Dembele. « Ceci est un premier accord même si doivent encore être définis d’autres détails comme les organes et la durée de la période de transition qui débutera au terme des 40 jours d’exercice à titre provisoire des fonctions de Chef de l’Etat de la part de la part du Président du Parlement, Dioncounda Traoré ».
Se poursuivent en outre en Mauritanie les colloques entre la délégation envoyée par le Chef de l’Etat ad interim et les rebelles du MNLA (Mouvement national de Libération de l’Azawad). Un autre groupe, actif dans le nord, Ansar al Dine, a libéré 150 militaires capturés au cours de ces derniers jours et ce grâce à la médiation du Haut Conseil islamique du Mali. « Nous avons été envoyé en tant qu’Eglise catholique pour participer à la cérémonie d’accueil de ces militaires, qui est prévue à 16h00 (heure locale) à Bamako » déclare le Père Dembele.
Hier soir, différentes personnalités politiques et militaires ont été arrêtées dont l’ancien Premier Ministre Modibo Sidibé. « Parmi les personnes arrêtées se trouvent un certain nombre de proches collaborateurs de l’ancien Président et en particulier de ceux qui géraient les relations avec la Libye de Kadhafi. Les militaires ont annoncé détenir des dossiers sur les interpellés qui seront peut-être rendus publics d’ici quelques heures. On sait seulement qu’en ce qui concerne ceux qui s’occupaient des rapports avec la Libye de Kadhafi, les chefs d’accusations concerneront la crise dans le nord » affirme le Père Dembele.
Kadhafi avait recruté des touaregs dans le nord du Mali et au Niger qui ont combattu lors de la guerre libyenne de 2011. Selon différentes informations, les rebelles du MNLA ont été aidés par les touaregs maliens revenus dans le pays avec leur armement. « Je ne dispose pas d’informations sur la ressortissante helvétique enlevée à Tombouctou. Je ne sais s’il s’agit d’une missionnaire catholique ou si elle appartient à une autre dénomination chrétienne » précise enfin le Secrétaire de la Conférence épiscopale malienne. (L.M.) (Agence Fides 17/04/2012)
