AMERIQUE/MEXIQUE - Les enfants des rues, victimes privilégiées du recrutement de la criminalité organisée

samedi, 31 mars 2012

Tamaulipas (Agence Fides) – Les mineurs qui vivent dans la rue, outre à être concernés par des problèmes sociaux tels que la toxicomanie, l’alcoolisme et les grossesses précoces, sont par ailleurs plus vulnérables à l’influence de la criminalité organisée qui les recrute facilement. Selon le coordinateur de Casa Meced, qui s’occupe des mineurs en situations particulièrement difficiles, ces problèmes sont la cause de l’abandon des études et de la recherche d’un travail de la part de ces jeunes. Meced est un programme du Système pour le Développement intégral de la famille dans l’Etat nord oriental de Tamaulipas ayant pour but principal le développement de projets et d’activités permettant aux garçons et filles travaillant ou se trouvant dans des situations à risque de disposer d’une possibilité de sortir de la situation en question.
Des familles entières travaillent dans les rues, et pour l’heure 14 ont été identifiées. En 2008, sur un total de 252 enfants des rues, 61% avaient abandonné les études. D’une recherche plus récente réalisée par Casa Meced en 2011, il ressort que de 12 à 15% des 152 adolescents et préadolescents vivant dans la rue ont eu des rapports sexuels même s’ils ont parfois moins de 12 ans. En outre, selon cette étude, presque tous ces jeunes déclarent ne jamais avoir fait usage d’aucun type de stupéfiants mais 3% connaissent le crack, 3% encore la « pierre », 3% la « glace » et 3% la cocaïne. Auparavant, ils faisaient usage d’alcool ou de marijuana, de substances inhalées telles que la colle ou les solvants pour peinture mais aujourd’hui presque toutes les drogues que les 12% de l’échantillon en question déclarent connaître sont des dérivés de la cocaïne. Dans les faits, 70% des mineurs connaissent la drogue.
Afin de décourager et de combattre le phénomène du travail des mineurs, Casa Meced fournit aux parents une assistance légale, psychologique, sociale, médicale, récréative et éducative au travers de différents programmes. La vie des adolescents et des préadolescents est très difficile en ces contextes. Aujourd’hui, la Casa parvient à aider 269 de ces jeunes au travers de bourses d’études, alors que 143 autres demeurent dans les rues de Morelia, chef-lieu de l’Etat mexicain de Michoacan. En outre, les opérateurs de Meced cherchent, surtout au cours de la période des vacances, lorsque se trouvent dans les rues encore davantage d’enfants qui travaillent, à sensibiliser la population afin qu’elle ne leur fournisse pas de soutien économique, ce soutien ne faisant qu’inciter le développement de ce phénomène. (AP) (Agence Fides 31/03/2012)


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