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Bamako (Agence Fides) – « On entend des coups de feu dans le centre de Bamako. Dans les rues principales, on voit de temps à autre circuler des véhicules militaires desquels partent des coups de feu en l’air. Mais dans différents quartiers de la ville règne encore un calme relatif » déclarent des sources de la Conférence épiscopale du Mali, contactées par l’Agence Fides à Bamako où un groupe de militaires putschistes affirme avoir renversé le Président Amadou Toumani Touré, avoir suspendu la Constitution et décrété le couvre-feu. « Quelque civil s’aventure dans les rues malgré le couvre-feu. Une bonne partie de la population est cependant restée à son domicile. La télévision nationale transmet actuellement un communiqué des militaires putschistes. On ne sait pas où se trouve le Président Touré. A ce que nous en savons, à l’intérieur du pays, la situation est calme et la population poursuit ses activités ». Joint par l’Agence Fides, S.Exc. Mgr Jean Zerbo, Archevêque de Bamako demande « à tous de prier » pour eux. « Nous avons incité notre communauté à être solidaire des victimes et de tous ceux qui sont touchés par ces événements » déclare l’Evêque.
Les putschistes accusent le Président d’incompétence dans la gestion des opérations militaires dans le nord du pays contre le mouvement séparatiste à majorité touareg et contre les groupes islamiques qui y opèrent.
Les sources de Fides rappellent que le pronunciamiento militaire avait été précédé, au cours de ces dernières semaines, par des manifestations de protestation des familles des militaires déployés dans le nord du Mali dans le cadre des opérations de lutte contre la guérilla. Ont eu lieu tout d’abord une manifestation d’épouses de militaires puis une autre, rassemblant les enfants et les frères des militaires. Pour demain (23 mars), était prévue une autre marche de protestation mais le coup d’Etat l’a précédée. (L.M.) (Agence Fides 22/03/2012)
