Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Panama (Agence Fides) – Le Président de la Conférence épiscopale de Panama, S.Exc. Mgr José Luis Lacunza, OAR, Evêque du Diocèse de David, a réussi sa mission de médiateur entre le gouvernement et le groupe indigène d’ethnie Ngäbe Bugle, faisant signer un accord de paix qui met fin aux violences de ces derniers jours, violences qui se sont soldées par des morts et des blessés. Le conflit est né de la demande faite par les indigènes visant à obtenir des garanties juridiques pour leurs terres ancestrales de manière à ce que la nouvelle loi minière limite l’extraction et respecte les ressources hydriques.
Une personne a trouvé la mort et au moins 46 ont été blessées lors des affrontements qui ont eu lieu le 5 février entre la police et des manifestants indigènes dans les environs de la mission des Augustin Récollets à Bocas del Toro. Auparavant, les manifestants avaient bloqué la rue principale du lieu, action qui avait été suivie par les affrontements avec les forces de l’ordre.
Selon les informations recueillies par l’Agence Fides, tant le gouvernement que les responsables des manifestants avaient accepté de dialoguer seulement avec la médiation de l’Eglise catholique et hier a été diffusée la nouvelle que S.Exc. Mgr José Luis Lacunza Maestrojuán avait donné lecture, dans l’école rurale locale de Saint Laurent, siège des négociations, située à quelques 400 Km de la capitale, de l’accord qui a rendu la paix à cette zone.
Le chef des Ngäbe Bugle, Silvia Carrera, qui a conduit la protestation a déclaré, avant de signer le document : « nous n’avons encore rien obtenu. Le peuple indigène Ngäbe lutte depuis plus de 500 ans et cela nous a poussé à ne pas croire aux autorités mais nous voulons aujourd’hui tous retourner tranquillement chez nous, dans l’espoir de voir réalisées les promesses faites par l’Etat ».
Le Ministre panaméen de la Présidence, Demetrio Papadimitriu, de son côté, a remercié Mgr Lacunza pour avoir mené la médiation et a manifesté la douleur du gouvernement national pour la mort du jeune Jeronimo Rodriguez, intervenue au cours des affrontements. (CE) (Agence Fides 09/02/2012)
