ASIE/INDONESIE - Conflit entre gouvernement et rebelles : vers une médiation de l’Eglise

samedi, 5 novembre 2011

Jayapura (Agence Fides) – Dans le cadre de la phase de tension et de conflit qui oppose aujourd’hui une partie de la population de la Papouasie indonésienne (ou province d’Irian Jaya) au gouvernement central de Djakarta, fait son chemin l’hypothèse d’une médiation de l’Eglise : c’est ce qu’indiquent des sources locales à l’Agence Fides. Dans la province, les chrétiens constituent une large part de la population et les Evêques représentent une référence pour la communauté, disposant d’une forte influence sur la population. Récemment, l’armée indonésienne est intervenue par la force pour mettre fin aux travaux du troisième Congrès du Peuple de Papouasie, arrêtant plus de 300 responsables civils accusés d’être des révoltés et des indépendantistes (voir Fides 03/11/2011).
Les conflits actuels en Papouasie dérivent du fait que « le développement de la région est inadapté par rapport aux attentes du peuple de Papouasie et malheureusement n’est pas géré correctement par le gouvernement central ». C’est ce qu’affirment les responsables religieux chrétiens ayant adhéré au « Comité de solidarité de Papouasie » qui s’est réuni voici deux jours à Djakarta. Le Comité, qui comprend également des responsables civils et politiques de Papouasie, réclame du Président Susilo Bambang Yudhoyono qu’il ouvre « des espaces de dialogue afin de résoudre le conflit en Papouasie ». Le Comité suggère entre autre une série de mesures afin de calmer le conflit, à commencer par le départ du chef de la « Commission pour le Développement », Bambang Dharmono, « en ce qu’il s’agit d’un responsable militaire qui ne comprend pas profondément la question de la Papouasie ».
A la base du conflit, note le Comité, se trouve « un sentiment d’abandon et d’injustice ainsi que la suppression de l’identité de la Papouasie ». Le Comité se déclare également pleinement favorable à un rôle actif de médiation des églises chrétiennes de Papouasie. En effet, « le peuple de Papouasie fait davantage confiance aux hommes de religion qu’aux militaires. Et avec eux, il existe plus d’espoir de parvenir à la paix » remarque Peter Raffasie, Secrétaire du Comité. (PA) (Agence Fides 05/11/2011)


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