ASIE - Déclaration des Evêques d’Asie : « le fondamentalisme religieux est le plus grand danger sur le continent »

mercredi, 28 septembre 2011

Bangkok (Agence Fides) – Le phénomène de la sécularisation et la croissance des fondamentalismes religieux représentent « les deux défis majeurs pour l’évangélisation en Asie ». C’est ce que déclare à l’Agence Fides S.Exc. Mgr Thomas Menamparampil, Archevêque de Guwahati (Inde) et Président du Bureau pour l’Evangélisation au sein de la Fédération des Conférences épiscopales d’Asie (FABC). L’Archevêque illustre pour Fides les principaux thèmes de la rencontre entre Evêques, théologiens, experts du continent que le Bureau de la FABC tiendra ces jours prochains à Bangkok sur le thème : « L’Evangélisation en Asie dans le contexte de la sécularisation et du fondamentalisme ».
Lors de la rencontre, explique l’Archevêque, « nous chercherons à approfondir les affirmations contenues dans l’essai « Secolarization » de Steve Bruce (Oxford 2011), dans lequel le chercheur considère la sécularisation comme un phénomène irréversible de l’ère moderne ». « Ses données sont basées surtout sur la basse fréquentation de l’église de la part des gens – remarque l’Archevêque – mais ceci ne peut constituer le seul critère ». Il est indubitable que la sécularisation « se fait sentir aussi en Asie, en particulier parmi les jeunes et dans les familles » poursuit le Prélat, notant que « sur la sécularisation fleurissent les fondamentalismes qui exploitent les émotions et les besoins des gens ».
« En Asie, le plus grand danger réside justement dans le fondamentalisme religieux : d’un côté, le pentecôtisme qui attire et arrache les fidèles catholiques à l’Eglise, de l’autre le fondamentalisme d’origine hindouiste et islamique qui trouble l’harmonie sociale et religieuse ». A ce phénomène, l’Eglise « ne peut répondre par une approche agressive » mais « en enquêtant et en comprenant les raisons psychologiques et sociales qui permettent cette floraison ». Les Evêques d’Asie étudieront donc les modalités et les réponses adaptées : « A la sécularisation, on peut s’opposer en contribuant à construire des valeurs laïques universellement valides. La réponse au fondamentalisme est la religion authentique ». (PA) (Agence Fides 28/09/2011)


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