ASIE/MYANMAR - Les ONG réclament une Commission d’enquête de l’ONU pour les crimes de guerre

samedi, 10 septembre 2011

Bruxelles (Agence Fides) – Une enquête officielle des Nations unies sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés au Myanmar à l’encontre des minorités ethniques est urgente. C’est ce qu’affirme, dans un communiqué envoyé à l’Agence Fides, un groupe d’Organisations non gouvernementales dont le Bar Association’s Human Rights Institute, le « Burma Lawyers’ Council », la « Christian Solidarity Worldwide » et d’autres encore qui accueillent des ressortissants birmans exilés ou émigrés. Les ONG renouvellent leur demande en vue de la rencontre du « Human Rights Working Group » du Conseil européen qui se tiendra lundi 12 septembre à Bruxelles. Les responsables des ONG ont également rencontré, à la veille de la réunion, Tomás Ojea Quintana, Observateur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme au Myanmar.
Selon les ONG, la situation au Myanmar est grave. Il existe des témoignages crédibles concernant des homicides, des viols systématiques, des tortures, des recrutements d’enfants soldats, des détentions arbitraires, des travaux forcés et des déplacements forcés de populations entières. C’est pourquoi les ONG demandent la création d’une « commission d’enquête de l’ONU transparente, impartiale et indépendante ».
Un prêtre du Myanmar, qui demande à conserver l’anonymat, déclare à Fides : « Nous sommes totalement en faveur d’une enquête de l’ONU. Elle aurait été déjà nécessaire depuis de nombreuses années attendu que les violences à l’encontre des minorités ethniques se poursuivent d’une manière acharnée ».
Au cours de ces derniers jours, le gouvernement du Myanmar a institué une nouvelle Commission nationale pour les Droits de l’Homme ainsi qu’une Commission spéciale pour les minorités ethniques qui ont suscité des espoirs quant à la volonté effective de trouver un accord et de mettre fin à la guerre civile. La source de Fides se livre au commentaire suivant : « Je crains qu’il ne s’agisse que de mesures formelles : le gouvernement entend affronter les questions seulement en paroles mais, dans les faits, la répression militaire se poursuit avec force. Ce qui ne construit certes pas la paix ». (PA) (Agence Fides 10/09/2011)


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