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Jolo (Agence Fides) – La paix est possible à Mindanao si tous les hommes de bonne volonté s’engagent, avec courage et amour, à « vivre et promouvoir la culture du dialogue, chemin pour la paix ». Si aujourd’hui ont été accomplis des progrès en vue d’une réconciliation sociale, c’est également grâce à tous les courageux témoins de paix, dont différents missionnaires martyrs, qui ont donné leur vie pour ces idéaux : tel est le message lancé par « Silsilah », mouvement engagé depuis 27 ans dans le dialogue islamo-chrétien dans le sud des Philippines.
Ainsi que cela a été indiqué à Fides, « Silsilah » (littéralement : chaîne), fondée par le Père Sebastiano D’Ambra PIME, missionnaire catholique, a tenu ses jours derniers une convention à Zamboanga city, siège du mouvement, convention à laquelle ont participé plus de 300 adhérents, amis et anciens élèves. Etait également présente une délégation provenant de l’île de Jolo dans l’archipel des Sulu, île infestée par les groupes de rebelles et par les terroristes tels qu’Abu Sayyaf, hostiles aux communautés chrétiennes et contraires à toute tentative de pacification de la région. Face à ces forces qui sèment la haine et la division, les adhérents de Silsilah, chrétiens et musulmans, ont réaffirmé leur engagement à désamorcer les tensions, à travailler en faveur du dialogue dans la société des Philippines méridionale, zone dans laquelle vivent près de 6 millions de musulmans.
Dans l’île de Mindanao, la plus grande des Philippines du Sud, sont présents des groupes rebelles qui, par le passé, ont lutté pour l’indépendance et qui négocient désormais avec le gouvernement de Benigno Aquino afin de mettre fin aux hostilités et de pacifier la région, sur la base d’un accord de paix qui respecte les identités et les autonomies locales dans le cadre de la République des Philippines.
Au cours de la rencontre, le groupe de Silsilah a fait mémoire de tous les missionnaires martyrs quoi ont apporté une contribution déterminante, offrant leur vie en faveur de la paix à Mindanao. On rappellera à ce titre le Père Salvatore Carzedda PIME, le Père Rhoel Gallardo CMF, le Père Reynaldo Jesus Roda OMI, S.Exc. Mgr Benjamin De Jesus, Evêque, et d’autres encore, tous témoins authentiques du dialogue brutalement assassinés, tous missionnaires ayant sacrifié leur vie sur l’autel de la paix. Leur héritage aujourd’hui – a-t-il été affirmé au cours de la rencontre – est plus vivant que jamais et constitue un bagage de grâce et d’amour qui encourage tout un chacun à poursuivre le chemin du dialogue, de la justice et de la paix. (PA) (Agence Fides 12/05/2011)
