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Abidjan (Agence Fides)- « Les combats entre les forces de Ouattara et de Gbagbo se sont poursuivis pendant toute la nuit et continuent encore actuellement » déclarent à l’Agence Fides des sources de l’Eglise à partir de Cocody, le quartier de la capitale administrative de la Côte-d’Ivoire, Abidjan, où sont concentrés les « palais du pouvoir », en particulier le Palais présidentiel et le siège de la radiotélévision nationale. « Nous entendons d’intenses fusillades et des coups de canon. Les Forces Républicaines, fidèles à Ouattara, ont déclaré avoir conquis le siège de la télévision nationale qui jusqu’ici transmettait les communiqués relatifs aux présumées victoires des hommes de Gbagbo ».
Les Forces Républicaines (nouvelle appellation des Forces Nouvelles, les anciens rebelles qui, depuis 2002, contrôlent le nord du pays) sont passées à l’offensive depuis quelques jours, en partant de leurs points d’appui du nord-ouest afin de conquérir le reste du pays, jusqu’à présent entre les mains des Forces de Sécurité demeurées fidèles au Président sortant, Laurent Gbagbo qui n’a pas reconnu la victoire d’Alassane Ouattara dans le cadre du ballottage de novembre 2010 alors que ce dernier a été reconnu par la communauté internationale comme Chef d’Etat légitime de la Côte-d’Ivoire.
Après avoir conquis la capitale politique, Yamoussoukro, et la ville de San Pedro, port stratégique pour l’exportation du cacao (voir Fides 31/03/2011), les Forces Républicaines ont lancé l’offensive finale contre le Palais Présidentiel où se trouve peut-être Gbagbo. Ce dernier n’a pas obtempéré à l’ultimatum qui lui a été intimé par le Premier Ministre de Ouattara, Guillaume Soro, ultimatum qui lui imposait de démissionner avant 19h00 (heure locale) d’hier (31 mars). « Nous savons comment les troupes proches de Ouattara se sont comportées vis-à-vis des civils dans les localités qu’ils ont conquises. Nous avons cependant reçu la nouvelle qu’à la mission catholique de Soubré (dans le sud-ouest de ce même Département de San Pedro), les Forces Républicaines ont séquestré les véhicules » déclarent les sources de Fides. « A Abidjan, où Gbagbo compte des partisans, on craint des vengeances et des violences sur les civils » concluent nos sources. (L.M.) (Agence Fides 01/04/2011)
