Organe d'information des Œuvres Pontificales Missionnaires depuis 1927
Lima (Agence Fides) – La Conférence épiscopale péruvienne a publié, au terme de son Assemblée plénière, un document qui se veut une réflexion pour la communauté en vue de l’élection présidentielle qui se tiendra le 10 avril prochain.
Le document, dont une copie est parvenue à l’Agence Fides, est intitulé : « Au service de la dignité humaine et du Bien commun » et rappelle que la dignité de la personne est au centre de la préoccupation sociale de l’Eglise. Face à l’événement important que représente les élections qui auront lieu cette année au Pérou, les Evêques rappellent que l’Eglise considère que l’exercice de la politique constitue un service rendu à la nation et donc que les candidats doivent se souvenir que tel est le sens ultime de leur activité. Dans le document, on peut lire : « l’exercice de la démocratie doit respecter les principes éthiques et moraux liés à la promotion du Bien commun ». Les Evêques relèvent ensuite ne pas avoir de préférence électorale et réaffirment que leur seul devoir « est celui d’orienter les fidèles dans les questions ayant des implications religieuses et morales qui contredisent les enseignements de l’Eglise ». C’est pourquoi ils ajoutent : « nous avons le devoir d’attirer l’attention sur les propositions qui portent atteinte à la loi naturelle, au respect de la dignité humaine, à la vérité et à la pratique de la justice ». Les Pasteurs insistent en particulier sur « le respect et la défense de la vie, depuis sa conception à sa fin naturelle ».
Dans le document, qui a été lu par le Président de la Conférence épiscopale péruvienne, S.Exc. Mgr Miguel Cabrejos, les Evêques ont recommandé au gouvernement de prendre en considération l’écologie et l’usage rationnel des ressources naturelles, « en consultant au moment opportun les localités et les communautés sur le territoire desquelles sont concédées les terres et les licences en vue de l’exploitation des ressources naturelles ». L’Eglise cherche à « prévenir de futurs conflits et affrontements qui ont causé tant de douleur » (faisant ainsi allusion à la révolte indigène de Bagua dans le cadre de laquelle des dizaines de personnes sont mortes en 2009, voir Fides 08/06/2009).
Enfin, les Evêques rappellent les paroles du document d’Aparecida, en son n°384 : « Il est nécessaire et urgent de créer des structures afin de consolider l’ordre social, économique et politique au sein desquelles l’inégalité soit absente, la même possibilité étant offerte à tous. De la même manière, nous avons besoin de nouvelles structures afin de promouvoir une authentique coexistence humaine pour éviter l’arrogance de certains et faciliter le dialogue constructif en vue du nécessaire consensus social ». (CE) (Agence Fides, 28/01/2011)
